Ce jour 25 Novembre a été institué « journée internationale contre les violences faites aux femmes », en hommage aux sœurs Mirabal, militantes dominicaines, qui furent brutalement assassinées le 25 novembre 1960 sur les ordres du dictateur et chef de l'État, Rafael Trujillo (le site de l’ONU pour ceux qui veulent en savoir plus). Encore une de ces journées alibi qui ne servent à rien ? Voire. Car en parler, dans ce domaine, c’est déjà progresser. Les chiffres qui sont donnés à cette occasion doivent au moins faire réfléchir. Le collectif Midi-Pyrénées pour les droits des femmes, qui appelle à un rassemblement ce jour au Capitole à 16h00, appel soutenu par le PS, en rappelle quelques uns, frappants, si j’ose dire. Ainsi au 21e siècle, une femme sur dix est victime de violences conjugales. Ainsi, en France, tous les trois jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint. 48 000 femmes sont violées chaque année. 13% des femmes sont agressées verbalement dans l’espace public, 9% au travail. 11% des femmes auront été victime d’une agression sexuelle au cours de leur vie. Peut-on continuer à faire comme si de rien n’était ? Le combat pour l’égalité et les droits des femmes est dans l’histoire des socialistes. Et il est heureux d’ailleurs de constater que de nombreux camarades hommes le partagent naturellement (voir par exemple l’article d’un camarade rénovateur). Mais sur ce plan, nous sommes tout de même encore un parti au modèle dominant masculin, avec parfois en conséquence une tendance à sous-estimer ces questions, ou considérer qu’il faut les laisser à quelques femmes dont ce serait la marotte. Je ne raconterai pas ici les discours limite que j’ai eu la surprise d’entendre parfois en Conseil Fédéral, à propos de la parité, car je veux croire que ces comportements sont ou vont devenir minoritaires. Et n'oublions pas que c'est un gouvernement socialiste, celui de Lionel Jospin, qui a institué la parité. Ni que le PS atteindra cette fois pour les législatives l'objectif de 50% de candidates. Nous pouvons là en être fiers. Je pense en tout cas qu’il n’est pas neutre que notre candidat soit une candidate. Ségolène Royal a rappelé ce jour les avancées des espagnols qui ont voté une loi cadre sur ce sujet. "La France devra faire ce que l'Espagne a réussi à faire", a-t-elle dit. Banco.