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  • : Une souris rose
  • : Chroniques ordinaires d'une socialiste de Haute-Garonne.
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On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire « bah,  c'est l'ordre des choses et nous n'y changerons rien », à partir du moment où l'on a senti que ce prétendu ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d'égalité et de solidarité qui vit en nous.

Léon Blum

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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 23:12

Nous voilà donc à la fin de cette campagne dont j’ai l’impression qu’elle a duré des mois, depuis le moment où nous nous sommes préparés à choisir le candidat que nous allions investir. La candidate, en l’occurrence.

Que de chemin parcouru depuis. Chemins tordus, plein d’ornières et de cailloux. Mais chemin de crête finalement, de plus en plus haut et lumineux.

Et maintenant nous y sommes. Avant-hier le fameux débat, tant attendu, tant suivi, et tant commenté d’étrange sorte. Ségolène a dominé ce débat comme une future présidente, comment certains médias ont-ils pu le nier à ce point ? Hier pour moi le dernier tract dans les boîtes aux lettres de Lanta, et à quatre dans la voiture, les dernières maisons ici et là dans la campagne. Ce soir le dernier rassemblement avec un François Hollande toujours en verve. Que dire de plus maintenant, si ce n’est une sorte de révolte de ce matraquage de sondages complaisamment relayés depuis deux jours ? Le vote est-il donc fait ? Ce soir salle Mermoz, les discussions ont porté sur les prophéties auto-réalisatrices (merci Etienne pour la leçon d’économie…).

Allons-y pour des extraits de Wikipédia :

La prophétie auto-réalisatrice (self-fulfilling prophecy) est un phénomène existant en économie, en sociologie et dans les mythes. En sociologie, elle est aussi connue sous le nom du "théorème de Thomas". Pour Thomas, les idées et les mots ont des résultats dans la réalité. Ce qui peut apparaître comme une représentation, même faussée, peut avoir des effets réels. Ce concept sera repris plus tard par Robert K. Merton pour expliquer les problèmes d'intégration des Afro-américains dans les syndicats aux États-Unis. Pour Merton, si les noirs ne sont pas intégrés dans les syndicats, c'est parce que les syndicalistes pensent que les noirs ne partagent pas les valeurs du syndicat en travaillant durant les grèves, mais si ceux-ci sont amenés à travailler à l'encontre du syndicat, c'est qu'ils en sont justement exclus. La bourse permet à des prophéties de se réaliser si elles sont suffisamment crues. Une monnaie bénéficiant de la confiance de suffisamment de spéculateurs voit son cours augmenter, même si elle n'est pas réellement sous-côtée auparavant.

Voilà de quoi réfléchir sur l'influence des médias, et notamment en 2007, où la dernière semaine les sondages font la une, au nom d’un curieux droit à l’information – ou à la manipulation ? Ségolène Royal a appelé ce jour à ne pas se laisser démobiliser par ce matraquage. Elle a raison. Et même, si on lit la suite sur Wikipédia toujours :

La situation réciproque est appelée en anglais "Self-defeating prophecy", et l'expression est rarement traduite (on trouve parfois "prophétie autodestructrice"). Cette fois, c'est le fait d'annoncer un événement qui le contrecare. On considère souvent que le désastre que devait causer le bug de l'an 2000 était une prophétie autodestructrice car l'annonce d'une catastrophe permis d'obtenir la mobilisation nécessaire pour la contrecarer. De même, certains pensent que lors de l'élection présidentielle française de 1995, le fait qu'Édouard Balladur soit annoncé vainqueur par de nombreux journaux a finalement provoqué sa défaite.

La conclusion s’impose : ne faisons pas le vote avant l’heure. Demain, la campagne sera finie mais les discussions peuvent continuer. Chaque voix comptera, ne baissons pas les bras. Ceux qui vivent les meetings nous disent l’affluence, la ferveur même, cet élan d’encouragement et d’espoir. Le choix est là. Il ne s’agit pas d’un détail ou d’une satisfaction intellectuelle. Deux personnalités, deux attitudes politiques, deux projets, deux France bien différentes lundi matin. Les conséquences ne seront pas la joie ou la tristesse d'après-match, mais pour tous, et surtout pour les plus fragiles, un avenir différent.

Un vrai choix donc. Et François Hollande l'a rappelé tout à l'heure, voter blanc, c'est voter Sarkozy.

Que la force (de conviction) soit avec nous et nous permette d’éviter le côté obscur.

 

 

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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 12:02

La campagne se terminera vendredi soir à Toulouse avec un

Grand rassemblement de toute la gauche

et des forces de changement

Avec François Hollande

et de nombreux responsables politiques

Vendredi 4 mai

A partir de 19h00

Salle Mermoz à Toulouse ( à côté du Stadium )

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1 mai 2007 2 01 /05 /mai /2007 14:48

Journées et soirées ont été plus que remplies la semaine dernière entre travail, syndicat et politique. Avec du temps préservé pour la vie privée, il en restait peu pour écrire sur ce blog. Les lecteurs militants comprendront, je pense, qu’on ne peut être partout pendant une campagne. Les autres se diront d'ailleurs peut-être qu’il est encore temps de participer, chacun à sa manière. Il faut croire ensuite que mon ordinateur aussi avait besoin de repos. Ou est-ce déjà le signe de Nicolas Sarkozy étendant son ombre liberticide jusque sur ma connection internet et ma souris… ?

En ce 1er mai pluvieux, retour enfin sur une semaine un peu folle, pour quelques impressions militantes.

Lundi soir, Conseil Fédéral, dense et riche d’expressions diverses. La grande joie d’effacer 2002 a été savourée. La déception du score de Nicolas Sarkozy a fait place à l’analyse après une nuit de sommeil. Tout le monde en convient, son score relativement élevé est dû à un transfert des électeurs du FN. Et peut-être étions tellement dans une dynamique que nous avons cru sans oser nous l’avouer pouvoir créer la surprise. Maintenant, point n’est besoin de sortir de Sciences Po pour voir que ce sont les électeurs de François Bayrou qui vont faire la différence. Si l’on veut bien considérer alors que ces électeurs se répartissent entre électeurs de droite, électeurs de gauche qui devraient y revenir, et électeurs « au centre », il en résulte que si nous allons chercher ceux là, c’est gagné, et le danger Sarkozy écarté. Car enfin, comment des chrétiens-démocrates, des électeurs centristes modérés, pourraient-ils voter pour quelqu’un comme Sarkozy, avec son discours extrême-droitisant, son comportement autoritaire, son projet d’une société durcie, sa vision de l’humain dévoilée entre autres par ses propos sur le déterminisme génétique ? C’est pourquoi, si je pense que ce sera serré, je ne pense pas du tout que ce soit perdu. Car au-delà des calculettes, on sait que c’est une dynamique qui emporte la victoire, et pas l’arithmétique. Il faut donc bien continuer à porter le pacte présidentiel, rester sur nos valeurs et notre projet, tout en dénonçant celui du candidat le plus dangereux que la droite ait porté depuis bien longtemps. Nous devons porter les espoirs de toute la gauche spontanément rassemblée, tout en prenant en compte le vote Bayrou. Cela ne fait pas particulièrement plaisir à ceux qui veulent un PS ancré à gauche. Mais avons-nous un autre choix ?

Mardi, Ségolène Royal en meeting à Montpellier, que j’entends avant d’aller à la réunion de ma section, parle aux partis de gauche qui ont appelé à voter pour elle avec clarté, et fait applaudir particulièrement Arlette Laguiller. C’est bien, car ce n’est pas parce que nous sommes bien obligés de prendre en compte le vote centriste que nous devons oublier que nous sommes avant tout la gauche. Il était bon que cela soit ainsi rappelé. Les journalistes parlent d’alliance avec l’UDF, mais ce n’est pourtant pas ce qui est dit - à part par quelques socialistes qui en effet le voudraient. Mais ce n’est pas la position exprimée ni par la candidate ni par le PS. La démarche vis à vis de Bayrou me semble intelligemment menée en tout cas. Risquée, un peu troublante parfois avec ses repères mouvants, il est vrai. Gardons nous de trop en faire et d'aller trop loin. Mais le fait est que toute la semaine Nicolas Sarkozy a été sur la défensive, l’initiative étant de notre côté et l’énervement du sien.

Mercredi, premiers débats à distance. Sarkozy sur TF1, Ségolène sur France 2. Certes, je suis partisane, mais tout de même, quelle différence. Ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas le profil d'une fan. Mais je dois dire qu’au fil du temps Ségolène m’étonne. La prestation était sans faute, elle a parlé avec aisance, avec force et conviction parfois, avec sérénité souvent. Elle a été claire et habile dans son lien avec Bayrou. Elle a défendu pied à pied un projet de gauche. Qu’elle continue ! Bayrou dans l’après-midi a tenu sa conférence de presse. Les spectateurs du journal de France3 n’auront retenu d'un surprenant reportage que le « ni l’un ni l’autre » prévisible. Les autres auront bien entendu que si François Bayrou ne sait pas pour qui il va voter, il commence à savoir pour qui il ne votera pas. Et les médias ont souligné combien ses critiques envers Sarkozy ont été dures. J’espère que ceux qui ont voté pour lui, libres qu’ils sont, y réfléchiront bien, puisqu’ils n’ont pas eux, de circonscription à défendre en juin…

Jeudi, pause champêtre à Ramonville. Nous étions nombreux, militants et sympathisants de la 3e circonscription, à nous retrouver à l’invitation de Pierre Cohen, pour un pique-nique improvisé qui nous a permis de reprendre quelques forces et de préparer la suite. Ca devait commencer ce vendredi, avec l’arrivée des tracts et affiches. Mais partie remise, le matériel n’était pas arrivé vendredi jusqu’à Toulouse, grrrrr !

Samedi, le fameux débat Royal-Bayrou. « Bavasseries » a dit Sarkozy. Quel démocrate ! Ségolène Royal avait à mon avis beaucoup à perdre à cette rencontre. C’était audacieux, et au final c’était bien. Ce qui y a surtout gagné, c’est la politique. Il n’y avait ni agressivité ni connivence, ni reniement ni manœuvre. Bien sûr, il s’agissait de convaincre des électeurs. Mais avec cette démarche inédite la campagne y a gagné en fond et en clarté. Ségolène Royal a mené le débat de belle manière, affirmant son projet, l’affinant parfois, cherchant a montrer des convergences, sans rien renier lorsqu’il y avait divergence. Car oui, le programme économique de François Bayrou est de droite, je n’ai pas changé d’avis là-dessus. Il n’empêche que ses électeurs peuvent être sensibles, lui aussi d’ailleurs, à une certain conception de la république. Surtout en contraste avec ce que propose le candidat qui veut liquider 68 et prône les valeurs de l’ordre tout en accusant la gauche de faillite morale. Enfin, un jour, car la veille j’ai failli m’étrangler en l’entendant dire que son projet était bâti sur les valeurs de tolérance, de liberté et d’humanisme ! Les réactions sont là pourtant. Ainsi la Ligue des Droits de l’Homme par un communiqué limpide appelle à voter Ségolène Royal.

La mobilisation sur le vote Royal ne doit pas faiblir, aucune voix de gauche ne doit manquer pour battre Sarkozy, et les électeurs de François Bayrou doivent choisir la société qu’ils veulent. Car ne pas choisir, avec ces enjeux, est-ce possible ? Il n’est pas temps d’arrières pensées, de préparer un prochain congrès ou les prochaines échéances électorales. La victoire est possible, ne nous laissons pas démoraliser ! La victoire est nécessaire, aussi, car nous savons la société qui nous attend sinon. Toutes nos forces de conviction doivent être jetées dans ces derniers jours, partout où nous sommes. Au travail, camarades et amis !

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22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 23:38

Ouf, le 22 avril 2007 ne fut pas l’écho du 21 avril 2002.

Voilà donc notre candidate, et toute la gauche avec elle à cette heure, au deuxième tour.

La victoire ne sera pas facile, mais elle est au bout de ces quinze jours où nous devons de nouveau battre campagne, de toutes nos forces, pour éviter que Nicolas Sarkozy prenne le pouvoir.

Il est trop tard, et je suis trop fatiguée après la soirée électorale à la Fédération, où je suis allée dès la fin du dépouillement à Aigrefeuille, pour d’autres analyses.

Voici quelques résultats locaux tels que relevés.

Les résultats à Aigrefeuille

 

Inscrits            : 558
Votants           : 516                Participation : 92.47 %
B & N              : 5
Exprimés        : 511

Besancenot    : 8        soit      1.57 %
Buffet              : 9        soit      1.76 %
Schivardi         : 0        soit      0 %
Bayrou            : 123    soit      24.07 %
Bové               : 2        soit      0.39 %
Voynet             : 12      soit      2.35 %
De Villiers       : 1        soit      0.20 %
Royal              : 158    soit     30.92 %
Nihous            : 4        soit      0.78 %
Le Pen            : 41      soit      8.02 %
Laguiller          : 0        soit      0 %
Sarkozy          : 153    soit      29.04 %

Les résultats sur l’ensemble du canton de Lanta

 

Inscrits           : 6103
Votants           : 5665              Participation : 92.82 %
B & N              : 75
Exprimés        : 5590

Besancenot    : 187    soit      3.35 %
Buffet              : 78      soit      1.40 %
Schivardi         : 29      soit      0.52 %
Bayrou            : 1218  soit      21.79 %
Bové                : 74      soit      1.32 %
Voynet             : 105    soit      1.88 %
De Villiers        : 75      soit      1.34 %
Royal              : 1650  soit     29.52 %
Nihous             : 88      soit      1.57 %
Le Pen             : 473    soit      8.46 %
Laguiller           : 43      soit      0.77 %
Sarkozy           : 1575  soit      28.18 %

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20 avril 2007 5 20 /04 /avril /2007 23:43

La une de Libé du jour titrant « Royal / Bayrou, au finish » m’a un peu agacée. J’en ai assez en effet de la stratégie d’illusionniste de François Bayrou.

Je ne sais pas ce qu’il sert de dire à ceux qui se sentent de gauche et s’apprêteraient à voter Bayrou, car cela me laisse un peu perplexe. Car comme a dit DSK très clairement, « quand on est de gauche, on vote à gauche ». Et Bayrou, même s’il essaie de faire croire autre chose, c’est la droite.

François Bayrou a en effet été ministre de Balladur puis de Chirac. Il a mis le peuple de gauche dans la rue pour défendre la laïcité attaquée à propos de la loi Falloux en 1994. Son parti a voté les lois majeures du gouvernement dans la dernière législative. Les élus UDF sont issus des accords avec l’UMP. Comment pourrait-on d’un seul coup changer à ce point, renier tout cela ?

Quant à son projet politique, en plus de tenir sur un timbre poste, comme a dit Arnaud Montebourg, il suffit de le lire pour voir de quel côté il est, sur le plan économique, sur la fiscalité par exemple. Un projet d’une droite certes moins dure que celle de Sarkozy, mais de droite pareillement.

Certains auraient été sensibles à ce que semblaient dire les sondages ( ! ) : Bayrou le meilleur rempart à Sarkozy. Il faudrait d’abord que ce soit vrai. En tout cas je connais nombre de militants socialistes, moi la première, qui cette fois s’ils avaient à choisir entre Sarkozy et Bayrou voteraient blanc. Que cela soit bien clair.

Et puis, avec qui gouvernerait-il, ce magicien qui bâtit son futur gouvernement en allant chercher des membres des partis qui sont ses adversaires ? Au PS en tout cas, il n’a pas eu de succès. A part pour ceux qui souhaiteraient Michel Rocard Premier Ministre et Claude Allègre à l’Education, je ne vois pas bien où ce choix pourrait conduire, si ce n’est à la confusion, et à une impasse politique.

Enfin, ne tournons pas autour du pot, voter Bayrou, c’est éliminer la gauche.

Les indécis ont la clé du premier tour… encore deux jours pour réfléchir …

Et maintenant, après une dernière soirée dans les rues de nos communes pour le dernier tract, les militants vont se coucher. La suite, dimanche !

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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 00:05

Je reviens du meeting, la tête encore pleine des clameurs enthousiastes résonnant sous les voûtes d’un Parc des Expositions archi-comble. 22 000 personnes nous a-t-on dit.

Ambiance surchauffée, dans tous les sens du terme. Beaucoup de jeunes. Des drapeaux partout, socialistes, français, espagnols. François Hollande la voix cassée en cette fin de campagne, mélangeant virulence et gravité contre la droite à l’humour dont il sait faire preuve. Une multitude de responsables nationaux avaient fait le déplacement. Images rares que de les voir ainsi serrés en bas de la scène, attendant les discours. Ovation à Danielle Mitterrand tous sourires - quelle présence cette femme ! Puis une arrivée splendide, Ségolène Royal et José Luis Zapatero, rayonnants tous les deux, quelle belle image ! Les mots en espagnols pour dire le soutien à Ségolène et l’espoir pour la France et la gauche. Les mots de Ségolène, pour parler de la France qu’elle veut construire, « avec vous », comme elle dit souvent, entrecoupés par les « Ségolène, présidente », et les « on va gagner » d’une salle déchaînée.

Oui, un beau et grand meeting, dans la grande tradition toulousaine.

 

 

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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 23:17

« Je vous ai d’abord pris pour des témoins de Jéhovah, ah, j’aime mieux ça ! ». D’accord nous étions bien deux, mon camarade et moi, à venir frapper à la porte de cette dame, finalement ravie de nous voir quand nous nous sommes présentés, mais tout de même ! On aura vraiment tout entendu dans cette campagne !

A part ça, par cette douce fin d’après-midi nous étions un petit groupe dans les rues de ces récents lotissements de Sainte-Foy d’Aigrefeuille. Nous avons donc visité chaque maison. De l’excellent accueil de personnes contentes de voir des socialistes, au refus poli de ceux décidés d'un autre vote, en passant par les indécis, les curieux, ou ceux qui avaient la tête ailleurs, nous avons cette fois encore eu toutes sortes de réactions. On voit que nous sommes sur le terrain au moins, plusieurs personnes nous ont dit avoir déjà eu les tracts lors de précédentes distributions à d’autres endroits du canton.

Demain repos côté tracts, ce sera Ségolène et José Luis …

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17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 23:28

Hélas, je crains qu'il ne soit pas original de répondre oui. Il ne me plait pas d’écrire cela. La droite est mon adversaire politique. Pour autant je trouve très grave pour la démocratie, en plus de la banalisation de l’extrême droite, de considérer le candidat de la droite que l’on appelle républicaine comme un danger. Mais je le pense.

Certains médias, pas tous d’ailleurs, ont souligné les relents soulevés par les propos de Nicolas Sarkozy sur le déterminisme génétique pour la pédophilie ou le suicide des jeunes. Mots hors contexte ? Voire. Rappelons nous la proposition du ministre de l’intérieur d’alors, dans le plan de prévention de la délinquance, d’un fichage des enfants à la maternelle, pour dès 3 ans détecter les futurs délinquants. Cela nous rappelle de bien sombres heures.

Ce ne pourrait n’être qu’un dérapage de fin de campagne, si on n’avait l’éclairage de cinq ans d’action. J’aimerais revenir sur l’intervention de Marylise Lebranchu à Saint-Orens, au cours de laquelle elle a dressé un bilan assez glaçant.

Elle a rappelé comment la droite a peu à peu mis les questions de « sécurité » sur le devant de la scène politique. Chirac le premier qui a parlé d’insécurité un 14 juillet 2001, puis a laissé faire ses troupes. Le 11 septembre est ensuite passé par là, avec toutes ses conséquences sur le développement de la peur. Tout le monde se souvient aussi du célèbre  petit pépé à la maison brûlée, tournant en boucle sur les écrans à la veille des élections de 2002.

Le portrait qui a été brossé fut celui  d’un Sarkozy inquiétant.

Un Sarko qui a fait glisser la justice vers le terrain de la vengeance. Ces derniers jours d’ailleurs, je l’entendais dire encore qu’il serait le président des victimes.

Un Sarko qui a abandonné la laïcité, par une sorte de nouveau partage : la police dans la rue, les imams dans les immeubles.

Un Sarko qui a fait se développer un pays de rafles. Le mot rafles est fort, certes, et il a donné lieu d’ailleurs à discussions avec la salle. Est-il trop connoté de sinistre mémoire ? Peut-être. Mais quel autre mot pour parler de ce à quoi est contrainte la police, qui va faire du « ramassage » devant les Restos du Cœur ?

Un Sarko qui est en train d’organiser une société de plus en plus violente, parce que cela l’arrange. Au bilan, il y aura eu 10 000 personnes de plus en prison de 2002 à 2004. Or, on le sait, la prison est criminogène. Dans quel état d’esprit envers la société seront-ils, ceux qui vont sortir maintenant, surtout avec l’état honteux dans lequel sont nos prisons ? En revanche, pendant que la police est  massivement dans les rues, pour ces démonstrations de force ou de présence, elle n’est pas ailleurs. La lutte contre la criminalité mafieuse n’a absolument pas avancé. Rien contre le blanchiement d’argent sale, rien contre la corruption.

Au passage ce soir là un grand moment politique. Suite à l’affirmation du risque lié au fait que Sarkozy souhaite le développement des écoles religieuses, il y eu une question sur les écoles musulmanes, les défendant, avec sous jacent le fait que l’islam soit discriminée par rapport aux autres religions. Avec respect, mais clarté, vint en réponse une nette et belle déclaration de l’ancienne garde des Sceaux sur l’école de la république, expliquant pourquoi elle était contre les écoles religieuses, quelles qu’elles soient. Sans démagogie, sans craindre d’affronter, mais par les idées, l’interlocuteur dans la salle, en faisant appel à ses souvenirs de petite fille de l’école publique en Bretagne qui allait jeter des marrons sur les gamins du privé pour parler du rêve d’une même école pour tous les enfants.

Dans cette campagne qui sent parfois mauvais dans cette dernière ligne droite, comme une bouffée d’idéal républicain.

Et pour finir sur une note optimiste, si cet article reflétait peut-être une certaine gravité : rien n’est fait, le peuple a les moyens par son bulletin de vote de choisir la société et le dirigeant qu’il veut. Ca commence ce dimanche.

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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 22:35

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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 23:07

Ce week-end, « tous sur le pont » une nouvelle fois. Samedi matin j’étais pour ma part à Lanta de nouveau, avec une petite pluie légère, à distribuer le fameux « 24 pages » ainsi que l’annonce du meeting toulousain de jeudi 19 prochain. Ambiance conviviale. Les connaissances, de droite comme de gauche, s’arrêtent discuter. Quelques personnes refusent nos tracts, d’autres au contraire sont intéressées par les détails pratiques pour le meeting. J’ai comme l’impression qu’il y a plus de gens décidés que la fois précédente. En tout cas, à midi, au milieu des odeurs de poulet rôti, nous arrêtons, rupture de stock. Avec le sentiment d’avoir fait ce que nous devions, et ainsi, au moins, de ne rien avoir à regretter.

Au retour à Aigrefeuille, je me fais agresser au carrefour … ah non, ce n’est que la deuxième équipe qui distribue ici aussi. Vraiment ces militants socialistes sont partout… La politique aussi, même où on ne l’attend pas, à un endroit que je ne citerai pas, pour ne faire d’ennui à personne : ce week-end, alors que j’allais donc à ??? , un des employés a vu un paquet de tracts dans le fond de la voiture, m’en a demandé, m’a dit d’aller en donner à son collègue pour le convaincre, ce que j’ai fait, et nous voilà à discuter !

Pendant ce temps, un certain Michel R., suivi d’un certain Bernard K., se permettent à une semaine du premier tour de semer le trouble en parlant alliance avec François Bayrou… Nous ne devons peut-être pas être dans le même parti. Ou alors, c’est l’âge (oups, pardon, c’est très mal, mais c’est que je suis un peu colère, voyez-vous…).

Heureusement, dans le jardin la première belle rose, bien rouge, dressée bien haut. Un bon signe ?

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