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  • : Une souris rose
  • : Chroniques ordinaires d'une socialiste de Haute-Garonne.
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On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire « bah,  c'est l'ordre des choses et nous n'y changerons rien », à partir du moment où l'on a senti que ce prétendu ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d'égalité et de solidarité qui vit en nous.

Léon Blum

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 10:42

 

 

Comme j'aimerais que ce soit le tube de l'été !

J'ai plaisir à partager avec vous ce clip en langue des signes, réalisé par des artistes sourds sur le titre "Indignez-vous" du groupe HK et les Saltimbanks, en hommage, bien entendu, à Stéphane Hessel (production Les yeux pour entendre).

A diffuser sans modération. Et merci à Guy Pavan qui me l'a fait découvrir.

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 21:46

19juin2013.jpg

Lourd et pesant était le ciel au-dessus des hauts murs de Saint-Etienne ce midi à Toulouse.

A l'image de l'ambiance des discussions devant la Préfecture, où la CGT appelait à un rassemblement, à la veille de la deuxième Conférence Sociale.

On y parlait naturellement retraites. P....n, 44 ans !

Je vous avoue que, depuis quelques jours, je ne décolère pas, en entendant les "bien entendu" et les "c'est inéluctable" de ceux qui voudraient faire croire qu'il n'y aurait pas d'alternative à l'allongement de la durée de cotisations.

Allez donc expliquer à des ex Molex, mis dehors, avec une moyenne d'âge élevée, et dont beaucoup n'ont pas retrouvé de travail, qu'il est "inéluctable" de travailler plus longtemps.

Allez donc expliquer à un jeune diplômé, que l'on a incité à faire des années d'étude, qu'il devra encore être au travail à 67 ans, et, "bien entendu", performant et engagé, comme disent les DRH.

Tous vous riront au nez. Jaune.

Car alors que certains élus s'accrochent à un mandat jusqu'à vouloir mourir en place, dirait-on, la réalité pour beaucoup de salariés est que devenir un "senior" signifie connaître le chômage ou vivre dans son inquiétude, à partir de 55, 50, voire 45 ans.

N'oublions pas en effet que (par ordre d'apparition à l'écran) l'âge moyen de cessation d'activité n'est PAS l'âge légal de départ à la retraite (60 ans) qui n'est PAS l'âge moyen de départ à la retraite qui n'est PAS l'âge de liquidation de la retraite à taux plein (65 ans).

Et au delà de cette incohérence, est-ce le modèle de société que porte la gauche ? Les progrès conduisant à l'allongement de l'espérance de vie doivent-ils conduire de manière "inéluctable" à consacrer plus de temps de vie au travail ?

Voulons-nous appliquer le modèle allemand où papy et mamy bossent dur ?

Qu'une reforme soit discutée, personne ne le conteste - les réformes de droite n'ayant, comme prévu, rien réglé du tout.

Mais pas comme ça, pas avec ce rouleau compresseur venu du MEDEF, à coup de "bien entendu" évacuant la question des ressources.

La discussion doit démarrer sur d'autres bases. Lisez les propositions de la cgt. Ou un article de 2010 de la Fondation Copernic, 10 contre-vérités sur les retraites, toujours d'actualité.

Mais je m'inquiète sans doute inutilement en ce qui me concerne. Il y a peu, alors que nous discutions, dans une réunion PS, des règles de non-cumul pour les prochaines échéances, j'ai pu entendre qu'en ce domaine il ne pouvait, BIEN ENTENDU, y avoir de rétroactivité.

Puis-je donc égoïstement être rassurée, moi qui, embauchée, à 25 ans moins 3 mois, ai signé pour 37 ans 1/2 de cotisations et un calcul sur les 10 meilleures années ? Les réformes ne pourront pas m'être appliquées en changeant les règles rétroactivement. Hé hé hé. Bien entendu !

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 11:13

molexDebout2.jpg

Il y a des moments où, je l'avoue, voyant les enjeux de pouvoir prendre le pas sur les convictions, les mesquineries et coups bas sur la camaraderie, les déceptions et couleuvres sur la fierté de voir changer la vie, j'en viens à me demander pourquoi, finalement, consacrer du temps et de l'énergie à l'engagement politique.

Heureusement, il y a aussi ces moments où la fraternité rencontre l'évidence de la nécessité du combat politique, comme syndical, qu'elles qu'en soient les formes.

Mardi dernier 19 mars était un de ces moments. J'étais à l'ABC à Toulouse, à l'avant-première du dernier film de José Alcala "Encore debout", à l'invitation des copains de Molex, que je remercie une fois de plus, pour cela et pour le reste.

Peut-être avez-vous vu le premier, "Molex, des gens debout", qui a été diffusé largement et a rencontré un beau succès il y a deux ans. Le contexte était très différent. Tout cela était encore "à chaud". Je revois la projection à Villemur où je l'avais découvert. J'entends encore le silence, avec le choc pour tous de voir ces images si sensibles et l'émotion qui s'en dégageait. Pour ma part, j'avais été déçue de ne pas revivre à travers ce film la construction de la lutte menée par les Molex. Ce n'était pas le propos, mais pour un certain nombre de ceux qui avaient contribué à l'action, ce film magnifiquement humain était une sorte de frustration. J'ai réalisé ensuite combien il était aussi utile, à travers le regard de tous ceux qui ont découvert grâce à lui un certain nombre de réalités de l'industrie et mis des visages sur le mot "financiarisation".

J'ai ressenti ce deuxième opus très différemment. Bien sûr, il y a toujours de l'émotion à revoir certaines images, de la colère pour d'autres. Mais le temps passant, le recul est venu, pour celui qui filme comme pour ceux qui s'expriment. Si bien, l'un comme les autres. La mise en parallèle de deux dossiers importants, celui de Molex et celui de Célanese, est très intéressante. La proximité de José fait toujours des merveilles pour capter l'aspect humain de tout cela, mais la réflexion se développe à travers les propos, à mes yeux forts et pertinents, des acteurs de ces drames, au sens de l'interpellation politique.

Molex et Célanese ont disparu du devant de la scène médiatique, même si d'importants combats continuent encore à être menés. Mais les fruits de ces combats n'ont pas disparu. Ils doivent nous interpeller, nous militants et responsables politiques : au delà du soutien, qui a été massif et constant, que faisons nous, maintenant, vraiment, urgemment, pour éviter ça ?

Ce film a été diffusé samedi sur France3 Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Il sera rediffusé jeudi 28 mars à 8h50. A voir pour ceux qui le peuvent !

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 19:03

affiche-vote-feminin--3-.jpg

C'est l'actualité récente venant de Suisse avec sa votation sur les rémunérations abusives qui m'a inspiré le choix de l'illustration de ce 8 mars. Il s'agit d'une affiche de la campagne de la votation qui finalement a accordé le droit de vote aux suissesses, en ... 1971. Histoire de rappeler que des droits qui semblent tellement évidents ne sont finalement que récents, et ne seraient certainement pas tombés tous crus s'il n'y avait pas eu des combats pour les obtenir. Histoire de se redire, aussi, qu'il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup à faire...

Cette année, en France "le 8 mars c'est toute l'année" nous dit le gouvernement. J'aime bien ce slogan qui a le mérite de tenter de sortir de la journée alibi. Ce n'est pas si simple, et loin d'être gagné quand on voit les débats portant sur l'appelation de cette journée. Bernard Pivot sur Twitter l'a souligné avec humour il y a quelques jours :

Me suis fait remonter les bretelles. Ce n'est pas "la journée de la femme", mais "la journée internationale des droits des femmes".

En effet, l'expression "journée de la femme" est souvent utilisée en raccourci familier. Moi même, je dois faire mon mea-culpa, je l'ai écrit ici. Mais c'est aussi le reflet d'une vision qui vise à gommer de cette journée toute référence à son origine féministe et sociale. Dans le vocabulaire international, on parle de Women's day, mais l'ONU qui a fait son choix traduit en journée internationale de la femme. C'est enfin une dérive marketing, du genre à offrir une rose à LA femme comme le fait remarquer Olympe.

Bref, maintenant plus d'excuse ;)

Quoi qu'il en soit, c'est l'occasion d'aller se remettre en tête quelques données sur l'état des inégalités hommes-femmes sur l'Observatoire des inégalités.

Bonne journée à toutes et tous !

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 20:40

conti.jpg

L'ANI (Accord National Interprofessionnel) du 11 janvier 2011 dit de "sécurisation du marché de l'emploi" prévoit dans son article 18 la mise en place d'accords dits de "maintien dans l'emploi". En voici l'introduction :

Article 18 – Accords de maintien dans l’emploi

Afin de maintenir l’emploi, en cas de graves difficultés conjoncturelles rencontrées par une entreprise, il convient de se doter, à côté de dispositifs existants tels que le chômage partiel, de la possibilité de conclure des accords d’entreprise permettant de trouver un nouvel équilibre, pour une durée limitée dans le temps, dans l’arbitrage global temps de travail / salaire/ / emploi, au bénéfice de l’emploi.

( Consulter le texte de l'ANI et l'annexe sur l'article 18 ici ).

Je voudrais partager une expérience concrète sur ce sujet, à travers l'exemple de Continental et du plan qui avait été proposé en 2010 aux salariés de Continental Automotive France, pour les sites de Toulouse, Foix et Boussens, et que j'avais suivi de près au titre de mes responsabilités syndicales Métallurgie CGT.

Début 2010, la direction de Continental annonçait un plan visant à une réduction de 8% du "coût du travail" en échange d'une "garantie de l'emploi" jusqu'en 2015. Nous étions alors en pleine crise. En Haute-Garonne, nous avions déjà connu les annonces de Molex et de Freescale (Freescale étant situé quasiment en face de Continental Toulouse) qui ne devaient pas grand chose à la crise mais jetaient une chape d'angoisse sur les salariés de l'industrie, alors que l'Ariège était depuis longtemps touchée par la désindustrialisation. Malgré ce contexte, à Continental, après du chômage partiel en 2009, les sites concernés dégageaient des bénéfices conséquents. Le dossier devint national et les médias s'emparèrent de ce qui fut appelé, à raison, un chantage à l'emploi. CFDT et CGT, majoritaires ensemble, utilisèrent leur droit d'opposition pour s'opposer au plan, signé par des syndicats minoritaires. Après plusieurs mois, pas mal de péripéties et beaucoup de tensions, le plan fut finalement abandonné.

Aujourd'hui, 3 ans après, la direction de Continental communique largement sur les excellents résultats et les perspectives favorables de l'entreprise. Tant mieux ! Pourtant, que n'a-t-on pas entendu alors sur les risques majeurs et l'irresponsabilité à ne pas signer cet accord.

Dans l'entreprise, on connut des Assemblées Générales plus qu'houleuses, des attaques directes contre des délégués, une pétition organisée par des salariés "apolitiques" qui demanda la démission des élus du CE. Un référendum fut organisé, posant question aux syndicats majoritaires, qui finalement choisirent d'appeler à son boycott (pour se replonger dans l'ambiance, ici page 5, un article écrit dans le Journal de la Fédération Métallurgie CGT). Tensions, inquiétudes, tout était là. C'est qu'au plus fort des menaces, 1000 emplois furent mis en balance (dans un entretien à La Dépêche du directeur du site, que d'ailleurs je ne retrouve plus en ligne, mais qui est bien paru le 9 octobre 2010). En dehors de l'entreprise aussi, les pressions furent palpables. J'ai souvenir d'une réunion de médiation en Préfecture, où le président du CESR, pourtant médiateur, mit tout son poids pour tenter de convaincre de la qualité de ce plan. J'ai souvenir de ces élus s'interrogeant sur l'emploi, et convaincus que si les sites français ne signaient pas ils seraient fermés ou durement touchés au détriment des sites allemands.

Pourquoi rappeler ces épisodes ? Parce que j'ai parfois l'impression que certains ont du monde du travail une vision, disons, bisounoursique ! La démocratie sociale, oui. Mais ôter la protection de la loi pour forcer le contrat dans des domaines touchant aux fondamentaux du contrat de travail, alors que l'on sait combien les conditions de ces choix sont rarement sereines et équitables, est injuste et dangereux. Car oui, dans l'industrie (pour ne parler que de ce que je connais), il y a toujours eu, et il y a encore, des discriminations syndicales qui mettent la pression sur les récalcitrants et des syndicats "maison" prêts à tout accompagner. Et oui, il faut beaucoup de ténacité et de courage pour ne pas céder aux inquiétudes concernant son emploi et entamer ce qui est toujours un difficile et incertain bras de fer. 

Mais ce n'est qu'un exemple, me rétorquera-t-on. Soit, en voilà un autre : Continental Clairoix. Les syndicats signèrent un accord de ce type en 2007. En 2009, pourtant, Continental décidait de la fermeture du site. Bosch, General Motors, les exemples célèbres ne manquent pas. Peut-on comprendre alors que le mot confiance n'ait en ce domaine pas de sens ?

On me dira que c'est un compromis, qu'il offre des garanties. Je n'ai rien contre les compromis, au contraire, c'est l'essence de la négociation. Mais pas à n'importe quel prix. Quant aux garanties, regardons-y bien. Un article pris  dans l'annexe à l'article 18 de l'ANI m'interpelle :

Article 10 - Procédure de mise en cause

 Compte tenu de la spécificité des accords de maintien dans l’emploi, et des situations qu’ils ont pour objet de redresser, il est nécessaire, par dérogation au régime des accords à durée déterminée, de prévoir des modalités de mise en cause ou de modification :

- à l’initiative de l’employeur qui fait état d’une détérioration importante de la situation économique, ne permettant pas d’atteindre les objectifs fixés en poursuivant l’application de l’accord

- à l’initiative des organisations syndicales de salariés en cas de conflit sur le non-respect de l’accord,

- à l’initiative de l’une ou l’autre partie en cas d’amélioration significative de la situation de l’entreprise, justifiant une telle mise en cause.

Certes, on prévoit une remise en cause positive. Mais la remise en cause par l'employeur "en raison d'une détérioration importante de la situation économique" me rappelle trop la formule du plan de Continental : "pas de licenciements contraints, sauf cas de force majeure". Une garantie, ça ?

Et pour finir, la position du PS de Haute-Garonne sur la situation à Continental, à l'époque.

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 11:07

C'est grâce à un article du Populaire que j'ai découvert ce clipA destination des jeunes générations, un autre regard que celui des historiens pour faire vivre le devoir de mémoire. Si paisible la Glane, si glaçante la folie des hommes.

Réalisateur : Pascal Lemoine.

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 10:01

Molex-demissions-reprise-du-travail-Villemur_pics_390.jpg

Aujourd'hui au Sénat est discutée la proposition de loi dite d'amnistie sociale, visant à "amnistier les faits commis à l'occasion de mouvements sociaux et d'activités syndicales ou revendicatives ainsi qu'à l'amnistie des sanctions disciplinaires".

Cette proposition du groupe communiste part d'un assez mauvais pied puisqu'elle a été rejetée en commission. Elle doit de plus surmonter un fort handicap : l'attitude de Jean-Luc Mélenchon. Allez, tant pis, je vais faire bondir les militants du Front de Gauche et un certain nombre de mes amis. Mais j'en ai vraiment assez des invectives, des caricatures et des menaces du camarade Mélenchon. "Ceux qui ne votent pas la loi d'amnistie sociale ne sont pas de gauche", a-t-il dit, entre autres amabilités. Bien sûr, la stratégie est connue et ne date pas d'aujourd'hui ni même d'hier. Du nom du parti à la cravate rouge, tout est fait pour tenter de s'approprier la gauche, la vraie, la pure, celle qui ne se salit surtout pas les mains. Mais à un moment, ça commence à bien faire ! Pourtant, comme beaucoup de socialistes, je partage avec les militants du Front de Gauche un certain nombre de valeurs et d'idées, et sans doutes d'attentes et de déceptions. Mais j'ai aussi des désaccords, ou des choix différents - normal, sinon nous serions tous dans le même parti. Vais-je pour autant les traiter d'abrutis, d'irresponsables ou de traîtres à la cause quand je ne suis pas d'accord avec eux ? Au delà de l'agacement et des tensions que cela génère, c'est complètement contre-productif. Le PCF d'ailleurs ne s'y est pas trompé, lui qui n'est pas sur cette attitude d'agression systématique.

C'est pourquoi je voudrais dire à mes camarades socialistes que j'espère qu'ils passeront au delà de la publicité négative et des oukases pour adopter cette proposition de loi.

Rappelons-nous, pendant la présidence Sarkozy, les organisations syndicales étaient montrées du doigt, l'action revendicative combattue, les syndicalistes fichés, alors que les injustices mettaient tant de gens dans la rue. Dans le cadre de mes responsabilités syndicales, j'ai passé un temps fou dans les tribunaux. Parfois à l'initiative de syndicats attaquant eux-même en justice contre un PSE. Mais trop souvent aussi pour soutenir des camarades traînés individuellement devant un tribunal en tant que représentants d'une action collective. Je ne prendrai qu'un exemple, bien connu ici en Haute-Garonne mais aussi dans tout le pays : Molex, bien sûr, le "cas d'école". Personne n'a oublié les qualificatifs de patrons voyous utilisés contre les dirigeants de Molex (d'ailleurs ensuite condamnés en justice). Personne, je crois, n'a en tête que les Molex, pendant leurs 11 mois de lutte, se sont mal comportés. Et pourtant, plusieurs fois les animateurs du mouvement se sont retrouvés devant les tribunaux.

Une première fois parce qu'il y a eu "séquestration", et oui. Le candidat Poutou avait fait rire les médias avec son fameux "on séquestre en groupe" dans une émission politique. Pourtant c'était alors une réalité dans un certain nombre de conflits. Petit rappel d'un précédent article :

Avril 2009, ça se tend. Coup de colère devant la découverte de la préméditation de la fermeture et de la duplication secrète de l'usine aux Etats-Unis, les dirigeants retenus (en douceur, n'exagérons rien), médiation de la direction du travail, et coup de tonnerre avec l'assignation au Tribunal de Denis Parise, secrétaire du CE, pour séquestration. Molex qui méprisait souvent la loi française n'a d'ailleurs jamais hésité à saisir la justice, parfois de manière inédite, comme en attaquant le cabinet Syndex au motif qu'il mettait trop de temps pour remettre son rapport au CE ! Mobilisation immédiate en soutien, audience marquante où le procureur, fait rare au civil, s'était déplacé en personne pour dire combien était punissable la séquestration, et où Jean-Marc Denjean, avocat du CE de Molex, plaide pour la première fois que les voyous ne sont pas ceux qu'on accuse. Médiation ordonnée en Préfecture le soir même. Atmosphère étrange, séance surréaliste à laquelle j'assiste avec Xavier Petrachi pour les structures départementales et régionales cgt. Marcus Kerriou, dirigeant de Molex, prend une toute petite voix fatiguée mais ne veut rien céder, tellement que le Préfet en vient à s'énerver. Tension palpable sous les ors de la République. Minuit passées à la sortie place Saint-Etienne, plus de métro, une journée éprouvante, comme il y en aura bien d'autres.

Une deuxième fois, pour blocage :

Aout 2009: encore le tribunal, des délégués assignés pour blocage. Les salariés votent la reprise du travail, mais ne pourront plus jamais rentrer dans leur usine, à part pour aller chercher leurs affaires une fois licenciés. Car voilà cette armada de vigiles devant la barrière, qui en empêchent l'entrée. Le motif : quelques oeufs lancés un soir, un coup de colère bien exploité. Pourtant, la justice dira qu'il n'y a pas lieu de fermer, l'inspection du travail fera des constats... Mais si à Freescale le Préfet envoya les CRS contre des salariés en colère, jamais il n'envoya quiconque dégager un accès qui aurait dû rester possible. Pire, en pleine Préfecture, ce sera Molex qui imposera sa  loi, obligeant par exemple l'expert du CE à aller dans une salle voisine.

J'aimerais que ceux qui ont soutenu et encensent encore maintenant le combat des Molex se souviennent aussi de cela.

Alors oui, devant l'injustice et la violence sociale, des gens paisibles et honnêtes, parce qu'ils sont autant déterminés que désespérés, peuvent être conduits à des actions que la loi réprouve. Une amnistie sociale, ce n'est pas passer sur tout, surtout avec une proposition de loi qui peut prendre des précautions dans ce qu'elle amnistie. C'est une manière de marquer une autre vision du mouvement social, qui a ses défauts et ses faiblesses, mais aussi ses honneurs.

Camarades, faites fi de la cravate rouge et des postures politiciennes, votez donc cette loi s'il vous plaît.

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 12:16

MolexTshirt.jpgLes MOLEX et leurs organisations syndicales ne lâchent pas facilement, c'est le moins que l'on puisse dire.

Début 2011, à l'intiative de la FTM-CGT (Fédération CGT des Travailleurs de la Métallurgie), plusieurs fédérations avaient saisi le Point de Contact National (PCN) pour la mise en oeuvre des principes directeurs de l'OCDE pour manquement à ces principes en matière d'emploi et de relations de travail, de la part de la multinationale MOLEX et sa filiale française la MOLEX Automotive SARL.

Dans un communiqué en date de Septembre 2012, le PCN « constate que la société MOLEX Automotive SARL n’a pas respecté l’obligation d’information et de coopération prévue par les Principes directeurs », s'appuie sur le délibéré des Prud'hommes pour constater que « la société de droit américain MOLEX INC (...) s’est comportée en employeur des salariés de MOLEX Automotive SARL » et « que la demande de qualification de coemployeur (était) fondée », et fait un certain nombre de rappels utiles. Le communiqué est consultable ici.

Nouvelle étape de procédure ce mardi 11 décembre à Toulouse suite à un appel de MOLEX. La CGT appelle à un rassemblement à partir de 12h30 place du Salin à Toulouse, avant l'audience qui se tiendra à 14h00. Ci-dessous le communiqué de la CGT Molex.

 

Communiqué CGT Molex  le 06 décembre 2012

Une fois de plus, « les Molex » se retrouvent devant un tribunal pour faire valoir leurs droits.

Après maintes décisions en faveur des salariés, dont la dernière en date du 28 juin 2012, émanant du Conseil des Prud’hommes de Toulouse qui à jugé le Conseil compétant pour traiter l’affaire et qui a également reconnu que la Direction du Groupe Molex était co-employeur du site de Villemur, la Direction délinquante vient contester cette décision devant la Cour d’Appel de Toulouse, place du Salin, mardi  11 janvier 2012 à 14H, pensant pouvoir échapper à ses responsabilités.

La lutte « des Molex » pour la préservation de l’emploi, pour l’interdiction des licenciements dits boursiers, pour que soit reconnue la responsabilité sociale des entreprises, pour la dignité des salariés spoliés de leur savoir faire, de leur droit à vivre décemment pour eux et pour leur famille, c’est la lutte de tous ceux qui veulent faire passer l’Humain et l’intérêt général avant la Finance.

Mardi  11 décembre 2012

A 12H30, Place du Salin

Rassemblement autour d’un pique-nique revendicatif

-         Pour soutenir « les Molex »,

-         Pour l’emploi,

-         Pour une autre politique industrielle,

-         Pour mettre fin au règne de la finance,

-         Pour rappeler au gouvernement actuel, que nos demandes légitimes faisaient partie de leurs arguments de campagne.

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 22:05

5juin2012Pref.jpgCe midi 5 juin le Comité Régional CGT et les Unions Départementales de Midi-Pyrénées organisaient un rassemblement devant la Préfecture de région à Toulouse. "Vivre et travailler partout en Midi-Pyrénées" , tel est le thème de la campagne cgt en région pour l'emploi industriel, décliné ce midi sous le soleil toulousain, avec prises de paroles, odeurs de grillades et fraternité.        5juin2012_4_Pref.jpg

Environ 500 personnes étaient au rendez-vous avec des délégations représentant les industries  de Midi-Pyrénées : Airbus, Astrium, MicroTurbo, Latécoère en Haute-Garonne, la SAM à Decazeville, Ratier-Figeac , la BOSCH à Rodez, pour n'en citer que quelques uns.  

Pour la Haute-Garonne, des anciens de MOLEX avaient fait le déplacement, aux côtés des FREESCALE venus dire et redire leur opposition à la fermeture programmée de l'usine de fabrication de Toulouse.

5juin2012_3_Pref.jpg

Car 3 ans après l'annonce du plan social et de la fermeture, la date butoir x fois repoussée est maintenant toute proche, fixée à ce jour à la mi-Aout. Il est encore temps d'arrêter ce gâchis, écrivais-je ici en Octobre 2011. Ce que j'écrivais alors reste vrai. S'est rajoutée depuis une perspective de reprise partielle de l'activité, non aboutie, mais non abandonnée.

Dès l'élection de François Hollande, la cgt Freescale a écrit au nouveau Président de la République (le courrier au précédent n'ayant pas donné grand résultat...), puis au nouveau ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg.

Avec la délégation reçue en Préfecture ce midi avec les structures régionales cgt, ils ont redit leur opposition à cette fermeture et demandé un moratoire, le temps d'examiner sérieusement les alternatives. Ci-dessous le communiqué de presse du jour. Freescale, dossier majeur pour Midi-Pyrénées, a dit la Préfecture. A suivre...

5juin2012_2_Pref.jpgCommuniqué de presse

Aujourd’hui à 12h00 devant la Préfecture de Région, le rassemblement régional CGT pour la défense de l’emploi industriel en Midi-Pyrénées a vu la mobilisation de 500 salariés de tous les départements de notre région, dont plus de 70 salariés de l’entreprise Freescale.

Nous avons rencontré les représentants du préfet et de la DIRECCTE.

Nous avions 2 demandes immédiates :

    - Avoir rapidement un RDV au ministère sur le projet de  ré-industrialisation du site Freescale.

      - Mise en place d’un moratoire empêchant la fermeture de l’usine Freescale prévue en aout 2012, afin de permettre la mise en place de la solution de reprise.

Nous avons obtenu un engagement pour un RDV très rapidement avec les ministères concernés.

Nous ne voulons pas mourir. Il faut sauver l’usine Freescale Toulousaine. Le projet de repreneur est solide et sérieux.

Non à la fermeture de Freescale et aux 821 licenciements.

 

La CGT Freescale, le 05 juin 2012

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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 22:43

2012-05-20-AFFICHE-5-JUIN-POL-INDUST.jpg

Le Comité Régional CGT Midi-Pyrénées et les Unions Départementales CGT de la région appelent à un

rassemblement régional pour l'emploi industriel

mardi 5 juin à partir de 12h00

devant la Préfecture de Région place Saint-Etienne à Toulouse

( le tract à lire par exemple ici )

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