Bien sûr, ce n’est pas par une action médiatique de 5 minutes que l’on fait changer le monde. Cela ne peut être non plus un moment de bonne conscience sans lendemain. Et si chaque citoyen peut, par son comportement, contribuer à un meilleur équilibre écologique, c’est bien au politique qu’incombe la responsabilité de prendre les décisions qui compteront vraiment, dans un système encore basé sur un modèle de croissance productiviste et face aux lobbies de toutes sortes.
Je suis contente en tout cas de voir les socialistes appréhender un domaine que nous avons en quelque sorte sous-traité aux Verts, trop longtemps. C’est sans aucun doute une des contributions du courant rénovateur du PS, qui, depuis 2002 jusqu’à la motion 5 du congrès du Mans, a intégré sérieusement la question de la crise écologique dans ses motions d’orientations. Nous ne sommes pas les seuls à penser cela, mais l’importance que nous y avons accordé a certainement contribué à faire bouger la culture du PS.
C’est aussi une des facettes que j’apprécie beaucoup chez Ségolène Royal, qui a montré dans ce domaine capacité d’analyse, volontarisme politique, et crédibilité. Elle a d’ailleurs réaffirmé ce matin ses engagements sur le pacte écologique.
Ceci dit, une bonne petite action symbolique, sympathique et bien argumentée, je soutiens, ça ne peut que faire du bien !
L’Alliance pour la Planète (groupement national d’associations environnementales) lance 5 minutes de répit pour la planète, un appel simple à l’attention de tous les citoyens : le 1er février 2007 entre 19h55 et 20h00, éteignez veilles et lumières.
Il ne s’agit pas d’économiser 5 minutes d’électricité uniquement ce jour-là, mais d’attirer l’attention des citoyens, des médias et des décideurs sur le gaspillage d’énergie et l’urgence de passer à l’action ! 5 minutes de répit pour la planète : ça ne prend pas longtemps, ça ne coûte rien, et ça montrera aux candidats à la Présidentielle que le changement climatique est un sujet qui doit peser dans le débat politique. Appel en ligne sur le site des amis de la terre.
Pourquoi le 1er février ? Le lendemain sortira, à Paris, le nouveau rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations Unies. Cet événement aura lieu en France : il ne faut pas laisser passer cette occasion de braquer les projecteurs sur l’urgence de la situation climatique mondiale.
Si nous y participons tous, cette action aura un réel poids médiatique et politique, moins de trois mois avant l’élection présidentielle !
Et profitez-en pour ne pas tout rallumer dès 20 h. Pourquoi ne pas enchaîner par un dîner aux chandelles par exemple ?
Faites circuler au maximum cet appel autour de vous et dans tous vos réseaux ! Faites le également apparaître sur votre site Internet et dans vos news letters.