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  • : Une souris rose
  • : Chroniques ordinaires d'une socialiste de Haute-Garonne.
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On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire « bah,  c'est l'ordre des choses et nous n'y changerons rien », à partir du moment où l'on a senti que ce prétendu ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d'égalité et de solidarité qui vit en nous.

Léon Blum

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15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 23:37

Un toujours jeune et actif retraité, lecteur fidèle, me demandait jeudi (gentiment) pourquoi j’avais délaissé mon blog depuis le 1er tour. C’est un fait, mais c’est que la semaine est passé à toute vitesse entre les deux tours.

La soirée électorale de dimanche à Ramonville fut pour une part pleine de tristesse, à cause de cette vague nationale, tant redoutée, et qui nous a bien atteints. Elle fut aussi localement réconfortante, après ces semaines de campagne, parce qu’en Haute-Garonne la résistance est là, et même parfois l’esprit de conquête. Sur la 3e circonscription, les résultats sont encourageants. Pierre Cohen arrive en tête avec 37.4 % des voix. Mais attention, rien n’est fait avant le vote final ! Cela fut très serré la dernière fois, ne croyons pas que ce soit acquis. La mobilisation a été partout largement en baisse, très largement dans les quartiers toulousains. Alors dimanche, pas une voix ne doit manquer pour Pierre Cohen.

Lundi soir, Conseil Fédéral, vite expédié, avec peu de monde, chacun étant occupé sur le terrain. Sur l’ensemble des 8 circonscriptions, l’analyse des résultats de Haute-Garonne montre certaines difficultés, mais aussi de bons résultats. N’excluons donc pas de pouvoir réaliser le grand chelem, rien n’est joué encore. Tout dépendra de la mobilisation à gauche. Et sur Toulouse, c’est l’occasion de prendre enfin à la droite la 1ere circonscription, et de renvoyer en même temps dans ses buts l’actuel maire de Toulouse. Votez donc et faites voter pour Cathy Lemorton !

De retour de la Fédération, réunion de section dans la foulée, pour l’organisation de la campagne du 2e tour. Comme précédemment, affichage, tractage et porte à porte sont au programme. Pour ma part, mercredi à Sainte-Foy, et jeudi à Aigrefeuille. En petits groupes, nous avons ainsi couverts pendant des heures les différentes communes. Acceuil souvent aimable, ceux qui discutent sont désolés des résultats, découragés parfois, interrogatifs aussi sur ce qui va se passer au PS. En effet, il se passera des choses. Dans quel sens, bien malin qui pourrait le dire.

Mais un pas après l’autre. D’abord, il nous faut une opposition la plus forte possible. Du nombre de députés socialistes dimanche soir dépendra la capacité de résistance, et peut-être aussi la capacité du parti à se rénover enfin.

Et à propos de rénovation, électeurs de la 6e circonscription de Saône-et-Loire, pas de blague : vous avez un député qui se consacre à un seul mandat, qui porte une parole solide, forte et nécessaire. Gardez-vous, et gardez nous aussi, Arnaud Montebourg au parlement.

Les résultats à Aigrefeuille

Inscrits                        : 561

Votants                       : 408    Participation : 72.72 %

B & N                          : 8

Exprimés                    : 400

P. Cohen                    : 132    soit 33 %

M.C. Danen (UMP)     : 125    soit 31.25 %

C. Urgell (MoDem)     : 41      soit 10.25 %

J.M. Belin (Maj. Pres) : 37      soit 9.25 %

H. Arevalo (Verts)       : 18      soit 4.5 %

M. Martin (LCR)          : 14      soit 3.5 %       

S. Laroze (FN)           : 14      soit 3.5 %                   

N. Faisans (PCF)       : 9        soit 2.25 %     

J.P. Cros (CNI)           : 6

C. Hernandez (CPNT): 3

F. Manaud                  : 1

Sur l’ensemble du canton de Lanta, P. Cohen arrive en tête avec 38 %.

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30 mai 2007 3 30 /05 /mai /2007 23:47

Tracts et réunions, nous voilà donc repartis en campagne.

Inutile de nier l’évidence : la situation est difficile, le PS offre un curieux visage, et Sarkozy fait un habile démarrage. Il nous faut à la fois recommencer à préparer l’avenir, pour que cette rénovation dont chacun découvre les vertus voit le jour sans tarder, comme nous le voudrions, et mener la campagne des législatives. Ce qui n’est ni contradictoire, ni impossible, ni désespéré. En Haute-Garonne en tout cas notre campagne n’a pas de raison d’être défensive. Au contraire, nous devons consolider les résultats de la précédente législature mais aussi avoir un esprit de conquête, à Toulouse tout particulièrement.

Dans la 3e circonscription, Pierre Cohen, député sortant, est notre candidat. Il aime à se dire « député citoyen ». Ceux qui sont attentifs à la vie locale savent que ce n’est pas là qu’une formule : comptes-rendus de mandats et forums thématiques du groupe citoyen CITO, qu’il a mis en place, en sont des illustrations. Les parlementaires d’ici ou là qui nous parlent de Pierre Cohen évoquent son sérieux et son travail particulièrement reconnu sur certains dossiers. Il serait dommage de se priver d’un tel député, non ? Alors pas de démobilisation les 10 et 17 Juin !

Plusieurs réunions publiques sont organisées, la prochaine à la salle des Fêtes de Lanta, jeudi 31 mai, à 21 heures. Pour en savoir plus, le site de campagne de Pierre Cohen.

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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 23:12

Nous voilà donc à la fin de cette campagne dont j’ai l’impression qu’elle a duré des mois, depuis le moment où nous nous sommes préparés à choisir le candidat que nous allions investir. La candidate, en l’occurrence.

Que de chemin parcouru depuis. Chemins tordus, plein d’ornières et de cailloux. Mais chemin de crête finalement, de plus en plus haut et lumineux.

Et maintenant nous y sommes. Avant-hier le fameux débat, tant attendu, tant suivi, et tant commenté d’étrange sorte. Ségolène a dominé ce débat comme une future présidente, comment certains médias ont-ils pu le nier à ce point ? Hier pour moi le dernier tract dans les boîtes aux lettres de Lanta, et à quatre dans la voiture, les dernières maisons ici et là dans la campagne. Ce soir le dernier rassemblement avec un François Hollande toujours en verve. Que dire de plus maintenant, si ce n’est une sorte de révolte de ce matraquage de sondages complaisamment relayés depuis deux jours ? Le vote est-il donc fait ? Ce soir salle Mermoz, les discussions ont porté sur les prophéties auto-réalisatrices (merci Etienne pour la leçon d’économie…).

Allons-y pour des extraits de Wikipédia :

La prophétie auto-réalisatrice (self-fulfilling prophecy) est un phénomène existant en économie, en sociologie et dans les mythes. En sociologie, elle est aussi connue sous le nom du "théorème de Thomas". Pour Thomas, les idées et les mots ont des résultats dans la réalité. Ce qui peut apparaître comme une représentation, même faussée, peut avoir des effets réels. Ce concept sera repris plus tard par Robert K. Merton pour expliquer les problèmes d'intégration des Afro-américains dans les syndicats aux États-Unis. Pour Merton, si les noirs ne sont pas intégrés dans les syndicats, c'est parce que les syndicalistes pensent que les noirs ne partagent pas les valeurs du syndicat en travaillant durant les grèves, mais si ceux-ci sont amenés à travailler à l'encontre du syndicat, c'est qu'ils en sont justement exclus. La bourse permet à des prophéties de se réaliser si elles sont suffisamment crues. Une monnaie bénéficiant de la confiance de suffisamment de spéculateurs voit son cours augmenter, même si elle n'est pas réellement sous-côtée auparavant.

Voilà de quoi réfléchir sur l'influence des médias, et notamment en 2007, où la dernière semaine les sondages font la une, au nom d’un curieux droit à l’information – ou à la manipulation ? Ségolène Royal a appelé ce jour à ne pas se laisser démobiliser par ce matraquage. Elle a raison. Et même, si on lit la suite sur Wikipédia toujours :

La situation réciproque est appelée en anglais "Self-defeating prophecy", et l'expression est rarement traduite (on trouve parfois "prophétie autodestructrice"). Cette fois, c'est le fait d'annoncer un événement qui le contrecare. On considère souvent que le désastre que devait causer le bug de l'an 2000 était une prophétie autodestructrice car l'annonce d'une catastrophe permis d'obtenir la mobilisation nécessaire pour la contrecarer. De même, certains pensent que lors de l'élection présidentielle française de 1995, le fait qu'Édouard Balladur soit annoncé vainqueur par de nombreux journaux a finalement provoqué sa défaite.

La conclusion s’impose : ne faisons pas le vote avant l’heure. Demain, la campagne sera finie mais les discussions peuvent continuer. Chaque voix comptera, ne baissons pas les bras. Ceux qui vivent les meetings nous disent l’affluence, la ferveur même, cet élan d’encouragement et d’espoir. Le choix est là. Il ne s’agit pas d’un détail ou d’une satisfaction intellectuelle. Deux personnalités, deux attitudes politiques, deux projets, deux France bien différentes lundi matin. Les conséquences ne seront pas la joie ou la tristesse d'après-match, mais pour tous, et surtout pour les plus fragiles, un avenir différent.

Un vrai choix donc. Et François Hollande l'a rappelé tout à l'heure, voter blanc, c'est voter Sarkozy.

Que la force (de conviction) soit avec nous et nous permette d’éviter le côté obscur.

 

 

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1 mai 2007 2 01 /05 /mai /2007 14:48

Journées et soirées ont été plus que remplies la semaine dernière entre travail, syndicat et politique. Avec du temps préservé pour la vie privée, il en restait peu pour écrire sur ce blog. Les lecteurs militants comprendront, je pense, qu’on ne peut être partout pendant une campagne. Les autres se diront d'ailleurs peut-être qu’il est encore temps de participer, chacun à sa manière. Il faut croire ensuite que mon ordinateur aussi avait besoin de repos. Ou est-ce déjà le signe de Nicolas Sarkozy étendant son ombre liberticide jusque sur ma connection internet et ma souris… ?

En ce 1er mai pluvieux, retour enfin sur une semaine un peu folle, pour quelques impressions militantes.

Lundi soir, Conseil Fédéral, dense et riche d’expressions diverses. La grande joie d’effacer 2002 a été savourée. La déception du score de Nicolas Sarkozy a fait place à l’analyse après une nuit de sommeil. Tout le monde en convient, son score relativement élevé est dû à un transfert des électeurs du FN. Et peut-être étions tellement dans une dynamique que nous avons cru sans oser nous l’avouer pouvoir créer la surprise. Maintenant, point n’est besoin de sortir de Sciences Po pour voir que ce sont les électeurs de François Bayrou qui vont faire la différence. Si l’on veut bien considérer alors que ces électeurs se répartissent entre électeurs de droite, électeurs de gauche qui devraient y revenir, et électeurs « au centre », il en résulte que si nous allons chercher ceux là, c’est gagné, et le danger Sarkozy écarté. Car enfin, comment des chrétiens-démocrates, des électeurs centristes modérés, pourraient-ils voter pour quelqu’un comme Sarkozy, avec son discours extrême-droitisant, son comportement autoritaire, son projet d’une société durcie, sa vision de l’humain dévoilée entre autres par ses propos sur le déterminisme génétique ? C’est pourquoi, si je pense que ce sera serré, je ne pense pas du tout que ce soit perdu. Car au-delà des calculettes, on sait que c’est une dynamique qui emporte la victoire, et pas l’arithmétique. Il faut donc bien continuer à porter le pacte présidentiel, rester sur nos valeurs et notre projet, tout en dénonçant celui du candidat le plus dangereux que la droite ait porté depuis bien longtemps. Nous devons porter les espoirs de toute la gauche spontanément rassemblée, tout en prenant en compte le vote Bayrou. Cela ne fait pas particulièrement plaisir à ceux qui veulent un PS ancré à gauche. Mais avons-nous un autre choix ?

Mardi, Ségolène Royal en meeting à Montpellier, que j’entends avant d’aller à la réunion de ma section, parle aux partis de gauche qui ont appelé à voter pour elle avec clarté, et fait applaudir particulièrement Arlette Laguiller. C’est bien, car ce n’est pas parce que nous sommes bien obligés de prendre en compte le vote centriste que nous devons oublier que nous sommes avant tout la gauche. Il était bon que cela soit ainsi rappelé. Les journalistes parlent d’alliance avec l’UDF, mais ce n’est pourtant pas ce qui est dit - à part par quelques socialistes qui en effet le voudraient. Mais ce n’est pas la position exprimée ni par la candidate ni par le PS. La démarche vis à vis de Bayrou me semble intelligemment menée en tout cas. Risquée, un peu troublante parfois avec ses repères mouvants, il est vrai. Gardons nous de trop en faire et d'aller trop loin. Mais le fait est que toute la semaine Nicolas Sarkozy a été sur la défensive, l’initiative étant de notre côté et l’énervement du sien.

Mercredi, premiers débats à distance. Sarkozy sur TF1, Ségolène sur France 2. Certes, je suis partisane, mais tout de même, quelle différence. Ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas le profil d'une fan. Mais je dois dire qu’au fil du temps Ségolène m’étonne. La prestation était sans faute, elle a parlé avec aisance, avec force et conviction parfois, avec sérénité souvent. Elle a été claire et habile dans son lien avec Bayrou. Elle a défendu pied à pied un projet de gauche. Qu’elle continue ! Bayrou dans l’après-midi a tenu sa conférence de presse. Les spectateurs du journal de France3 n’auront retenu d'un surprenant reportage que le « ni l’un ni l’autre » prévisible. Les autres auront bien entendu que si François Bayrou ne sait pas pour qui il va voter, il commence à savoir pour qui il ne votera pas. Et les médias ont souligné combien ses critiques envers Sarkozy ont été dures. J’espère que ceux qui ont voté pour lui, libres qu’ils sont, y réfléchiront bien, puisqu’ils n’ont pas eux, de circonscription à défendre en juin…

Jeudi, pause champêtre à Ramonville. Nous étions nombreux, militants et sympathisants de la 3e circonscription, à nous retrouver à l’invitation de Pierre Cohen, pour un pique-nique improvisé qui nous a permis de reprendre quelques forces et de préparer la suite. Ca devait commencer ce vendredi, avec l’arrivée des tracts et affiches. Mais partie remise, le matériel n’était pas arrivé vendredi jusqu’à Toulouse, grrrrr !

Samedi, le fameux débat Royal-Bayrou. « Bavasseries » a dit Sarkozy. Quel démocrate ! Ségolène Royal avait à mon avis beaucoup à perdre à cette rencontre. C’était audacieux, et au final c’était bien. Ce qui y a surtout gagné, c’est la politique. Il n’y avait ni agressivité ni connivence, ni reniement ni manœuvre. Bien sûr, il s’agissait de convaincre des électeurs. Mais avec cette démarche inédite la campagne y a gagné en fond et en clarté. Ségolène Royal a mené le débat de belle manière, affirmant son projet, l’affinant parfois, cherchant a montrer des convergences, sans rien renier lorsqu’il y avait divergence. Car oui, le programme économique de François Bayrou est de droite, je n’ai pas changé d’avis là-dessus. Il n’empêche que ses électeurs peuvent être sensibles, lui aussi d’ailleurs, à une certain conception de la république. Surtout en contraste avec ce que propose le candidat qui veut liquider 68 et prône les valeurs de l’ordre tout en accusant la gauche de faillite morale. Enfin, un jour, car la veille j’ai failli m’étrangler en l’entendant dire que son projet était bâti sur les valeurs de tolérance, de liberté et d’humanisme ! Les réactions sont là pourtant. Ainsi la Ligue des Droits de l’Homme par un communiqué limpide appelle à voter Ségolène Royal.

La mobilisation sur le vote Royal ne doit pas faiblir, aucune voix de gauche ne doit manquer pour battre Sarkozy, et les électeurs de François Bayrou doivent choisir la société qu’ils veulent. Car ne pas choisir, avec ces enjeux, est-ce possible ? Il n’est pas temps d’arrières pensées, de préparer un prochain congrès ou les prochaines échéances électorales. La victoire est possible, ne nous laissons pas démoraliser ! La victoire est nécessaire, aussi, car nous savons la société qui nous attend sinon. Toutes nos forces de conviction doivent être jetées dans ces derniers jours, partout où nous sommes. Au travail, camarades et amis !

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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 00:05

Je reviens du meeting, la tête encore pleine des clameurs enthousiastes résonnant sous les voûtes d’un Parc des Expositions archi-comble. 22 000 personnes nous a-t-on dit.

Ambiance surchauffée, dans tous les sens du terme. Beaucoup de jeunes. Des drapeaux partout, socialistes, français, espagnols. François Hollande la voix cassée en cette fin de campagne, mélangeant virulence et gravité contre la droite à l’humour dont il sait faire preuve. Une multitude de responsables nationaux avaient fait le déplacement. Images rares que de les voir ainsi serrés en bas de la scène, attendant les discours. Ovation à Danielle Mitterrand tous sourires - quelle présence cette femme ! Puis une arrivée splendide, Ségolène Royal et José Luis Zapatero, rayonnants tous les deux, quelle belle image ! Les mots en espagnols pour dire le soutien à Ségolène et l’espoir pour la France et la gauche. Les mots de Ségolène, pour parler de la France qu’elle veut construire, « avec vous », comme elle dit souvent, entrecoupés par les « Ségolène, présidente », et les « on va gagner » d’une salle déchaînée.

Oui, un beau et grand meeting, dans la grande tradition toulousaine.

 

 

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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 23:17

« Je vous ai d’abord pris pour des témoins de Jéhovah, ah, j’aime mieux ça ! ». D’accord nous étions bien deux, mon camarade et moi, à venir frapper à la porte de cette dame, finalement ravie de nous voir quand nous nous sommes présentés, mais tout de même ! On aura vraiment tout entendu dans cette campagne !

A part ça, par cette douce fin d’après-midi nous étions un petit groupe dans les rues de ces récents lotissements de Sainte-Foy d’Aigrefeuille. Nous avons donc visité chaque maison. De l’excellent accueil de personnes contentes de voir des socialistes, au refus poli de ceux décidés d'un autre vote, en passant par les indécis, les curieux, ou ceux qui avaient la tête ailleurs, nous avons cette fois encore eu toutes sortes de réactions. On voit que nous sommes sur le terrain au moins, plusieurs personnes nous ont dit avoir déjà eu les tracts lors de précédentes distributions à d’autres endroits du canton.

Demain repos côté tracts, ce sera Ségolène et José Luis …

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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 23:07

Ce week-end, « tous sur le pont » une nouvelle fois. Samedi matin j’étais pour ma part à Lanta de nouveau, avec une petite pluie légère, à distribuer le fameux « 24 pages » ainsi que l’annonce du meeting toulousain de jeudi 19 prochain. Ambiance conviviale. Les connaissances, de droite comme de gauche, s’arrêtent discuter. Quelques personnes refusent nos tracts, d’autres au contraire sont intéressées par les détails pratiques pour le meeting. J’ai comme l’impression qu’il y a plus de gens décidés que la fois précédente. En tout cas, à midi, au milieu des odeurs de poulet rôti, nous arrêtons, rupture de stock. Avec le sentiment d’avoir fait ce que nous devions, et ainsi, au moins, de ne rien avoir à regretter.

Au retour à Aigrefeuille, je me fais agresser au carrefour … ah non, ce n’est que la deuxième équipe qui distribue ici aussi. Vraiment ces militants socialistes sont partout… La politique aussi, même où on ne l’attend pas, à un endroit que je ne citerai pas, pour ne faire d’ennui à personne : ce week-end, alors que j’allais donc à ??? , un des employés a vu un paquet de tracts dans le fond de la voiture, m’en a demandé, m’a dit d’aller en donner à son collègue pour le convaincre, ce que j’ai fait, et nous voilà à discuter !

Pendant ce temps, un certain Michel R., suivi d’un certain Bernard K., se permettent à une semaine du premier tour de semer le trouble en parlant alliance avec François Bayrou… Nous ne devons peut-être pas être dans le même parti. Ou alors, c’est l’âge (oups, pardon, c’est très mal, mais c’est que je suis un peu colère, voyez-vous…).

Heureusement, dans le jardin la première belle rose, bien rouge, dressée bien haut. Un bon signe ?

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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 23:45

Mardi était une de ces soirées militantes fatigantes mais riches.

Pierre Cohen inaugurait son local de campagne pour les législatives. Je n’ai pu y assister, j’ai dû choisir ma militance du jour. Nous avions prévu au même moment de faire du porte à porte à Lauzerville. Sous le soleil, heureusement, mais les pentes de nos coteaux étaient bien raides après une journée de travail. C’était la première fois sous cette forme dans cette campagne, et c’était un plaisir. La brochure présentant le pacte présidentiel sous le bras, en petite équipe, nous avons donc sonné ici et là, accroché quelques passants ou habitants dans leurs jardins. Probablement plus habitués, dans ces lotissements péri-urbains où s’installent beaucoup de « jeunes cadres dynamiques », à rentrer chez eux tranquilles après le travail qu’à discuter politique dans leur jardin. L’accueil a été comme sont les humains : divers. Des distants, derrière leur porte vite refermée ou les grillages de leur jardin, polis mais sans envie de parler. Des décidés à ne pas voter pour elle, mais qui prennent avec le sourire tout de même. Des décidés à voter pour elle, heureux de nous voir et de partager nos appréciations de militants. Et surtout des indécis : ils ne sont pas que dans les sondages mais étaient bien réels, ceux qui nous disaient qu’ils ne s’étaient pas encore préoccupés de..., ou qu’ils n’avaient pas choisi qui..., ou que personne vraiment .... Prêts à discuter, contents de recevoir de quoi lire un peu plus au moins. En tout cas, rien à voir entre ces contacts là et un tract mis dans une boîte. On avance moins vite, mais en plus d’être plaisant, je pense que c’est bien. Pour essayer de convaincre, bien sûr, mais aussi pour donner une autre image de la politique. Celle qui est sur le terrain, portée par des militants ordinaires. Qui sait, peut-être est-ce ainsi que pourra être reconquise peu à peu une chose si simple et si belle : la politique au cœur de la vie de la cité.

Le temps d’avaler quelques pâtes reconstituantes, et j’étais à Saint-Orens pour la réunion publique de Pierre Cohen avec Marylise Lebranchu, sur le thème « Violences, Education, Justice ». La salle des Aînés était pleine, et je pense que les participants n’ont pas regretté leur soirée. Une de celles où on se sent plus intelligent en partant qu’en arrivant. La camarade m’a impressionnée, par sa manière limpide de s’exprimer, mêlant une hauteur de vue et des exemples concrets, posant ses idées avec clarté, fermeté et calme à la fois, de manière très forte contre Sarkozy mais sans hausser le ton. Gravité est le mot qui me vient pour l’atmosphère générale. Dans cette campagne quelque peu éparpillée, où nous avons vu de plus apparaître Bayrou l’illusionniste, ne perdons pas la mesure du combat à mener contre le danger que représente Nicolas Sarkozy.

Mais il se fait tard, j’en dirai plus un autre jour ...

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9 avril 2007 1 09 /04 /avril /2007 22:24

L’élection approche, parlons pratique avec le vote par procuration. Car le jour J, n’en doutons pas, chaque voix comptera !

Pour voter par procuration, l’électeur absent ou empêché (le mandant) choisit un autre électeur (le mandataire) pour voter à sa place. Le mandataire doit être inscrit dans la même commune que le mandant (mais pas obligatoirement dans le même bureau de vote). Un même électeur ne peut recevoir plus de deux procurations, dont une seule établie en France.

Les motifs pour lesquels le vote par procuration est admis sont : des obligations professionnelles, l’état de santé, un handicap, ou l’assistance à une personne malade ou infirme, le suivi d’une formation, des vacances, l’inscription sur les listes électorales d’une autre commune que celle de la résidence.

Le mandant doit se présenter en personne soit au tribunal d’instance du lieu de résidence ou du lieu de travail, soit au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie du lieu de résidence ou du lieu de travail. Il doit fournir un justificatif d’identité (carte nationale d’identité, passeport, permis de conduire…). Lors de l’établissement de la procuration, un formulaire est rempli avec plusieurs informations sur le mandataire (nom, prénom, adresse, date et lieu de naissance). Ce formulaire inclut une attestation sur l’honneur mentionnant le motif de l’empêchement. Depuis décembre 2003, il n’est plus demandé d’autres pièces justificatives.

Cette démarche est gratuite.

En principe, une procuration peut être établie jusqu’à la veille du scrutin, mais les démarches doivent être effectuées le plus tôt possible pour tenir compte des délais d’acheminement de la procuration à la mairie et de son traitement en mairie.

La procuration est valide pour une seule élection, mais peut être établie pour les deux tours. Une procuration est toujours résiliable (y compris le jour du scrutin si finalement le mandant vote en personne avant le mandataire).

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31 mars 2007 6 31 /03 /mars /2007 23:21

J’étais jeudi à la présentation du comité de soutien départemental. Manifestation symbolique, occasion médiatique et moment de rassemblement, ce qui ne fait pas de mal. J’ai bien aimé l’intervention de Pierre Izard, président du Conseil Général, donc du comité de soutien. Il a dit la force du symbole, d’une femme, une socialiste, en position d’être élue présidente. Il a trouvé les mots pour balayer les doutes qui se sont exprimés un moment sur la valeur de notre candidate, en soulignant le procès en incompétence fait à une femme, s’incluant élégamment dans une formule du genre « nous les hommes, et dans ce parti » en une sorte de mea culpa collectif. Puisse le PS et la politique avoir progressé avec cette candidature. Mais encore faut-il que l’essai soit transformé.

J’ai senti le moral en hausse. Les discussions avec les camarades de tous horizons disent la même chose : l’espoir, le bon accueil que reçoivent les militants socialistes, une sorte de curiosité, une attente, partout, une ambiance particulière. Et dans les réunions publiques, le plein. D’après ce que je sais d’ailleurs de quelques taupes, dans le service d’ordre et dans la salle, au meeting de Limoges il y avait foule dans ce nouveau Zénith, pour une belle réunion avec une Ségolène qui a emballé son public.

Une attente, mais aussi de l’incertitude, et des interrogations. Un espoir, mais des doutes, et la crainte d’être déçu certainement. L’envie de renouveau, surtout, voilà ce que j’entends. Le vieux Parti Socialiste aurait bien dû l’entendre plus tôt, et s’y préparer bien avant ces derniers mois d’investiture, depuis 2002. Enfin, une page est en train de se tourner. Ségolène Royal incarne maintenant cet espoir de changement. Saurons-nous en convaincre une majorité d’électeurs ? Je crains le pire pour le pays si la droite est au pouvoir, mais aussi pour la gauche et le parti socialiste si nous échouons. C’est pour cela peut-être que les militants sont mobilisés. Pour ma part les sondages m’importent peu. Jamais ils ne m’ont découragée dans les moments où la tendance était en baisse, jamais ils ne me griseront dans les moments où elle en en hausse. Je ne leur fais pas confiance. A part peut-être quand ils soulignent le fort taux d’indécis. La campagne médiatique est très décevante, elle n’aborde pas grand-chose de fond. C’est pour tout cela qu’il n’y a qu’une chose à faire, pour nous militants : user nos chaussures et notre salive. C’est ce que nous ferons encore dans cette dernière ligne droite, comme nous en avons encore discuté jeudi soir en réunion de section à Sainte-Foy. Si chaque militant ou sympathisant socialiste peut convaincre un indécis, tout devient possible ...

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