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  • : Chroniques ordinaires d'une socialiste de Haute-Garonne.
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On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire « bah,  c'est l'ordre des choses et nous n'y changerons rien », à partir du moment où l'on a senti que ce prétendu ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d'égalité et de solidarité qui vit en nous.

Léon Blum

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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 23:18

Ca y est, elle a dit ! Devant 5000 élus ce dimanche, la candidate socialiste a développé ses propositions sur la question démocratique, et donné le numéro que nous attendions à cette république nouvelle. Nous voilà en route vers la 6e République !

Pourquoi est-ce important ? J’en entends dire que cela n’intéresse pas les gens, que c’est un débat de spécialistes, que ce ne sont pas les institutions qui vont résoudre les problèmes. Mais pardon, ce n’est pas d’institutions seulement dont on parle, c’est de dé-mo-cra-tie. C’est la question de savoir si nous voulons affronter sérieusement, pour mieux la combattre, la décrédibilisation dont souffre la politique, avec tous les extrêmes que cela entraîne. C’est la question des outils, que les rénovateurs ont abordé congrès après congrès : pour changer de politique, il nous faut d’autres moyens pour faire effectivement avancer notre volonté. On ne mène pas une politique de gauche avec les instruments forgés par la droite dans un autre siècle.

Qu’importe ce numéro ajouté ? Il compte beaucoup, parce qu’il marque la différence symbolique entre une réforme de la 5e et la « révolution douce », selon les mots d’Arnaud Montebourg, d’une 6e République, avec sa cohérence d’ensemble. Il compte énormément aussi pour beaucoup d’entre nous, socialistes rénovateurs, qui avons depuis 2002 avec le NPS d’abord défendu l’idée de 6e République. Nous nous sommes heurtés souvent dans le parti à l’incompréhension polie ou à la franche hostilité. Et je ne peux m’empêcher de revenir en pensée dans ces salles froides du congrès du Mans, où, derrière Arnaud Montebourg, nous avons refusé la synthèse que nous jugions insuffisante, notamment sur cette question où la majorité du parti faisait blocage, refusant le contenu comme le numéro. Que de temps perdu pour finalement s’apercevoir de l’importance de cette question, aujourd’hui abordée par tous dans cette campagne présidentielle. Mais quel plaisir aussi maintenant, de voir ce patient travail de conviction avoir fait son chemin, et finalement bougé les lignes. Vous voyez, amis lecteurs sympathisants socialistes, n’est-il pas utile d’adhérer à un parti, rien que pour cela, cette petite pierre que l’on peut apporter ? Et vous, qui trouvez que le retour des éléphants sur le devant de la scène est le signe de l’immobilisme, ne croyez-vous pas que cela change, tout de même ?

Qu’est-ce donc que cette 6e là ? Elle n’est pas la copie conforme de celle que les rénovateurs proposaient. C’est pour cela que nous aurons encore du travail à l’avenir. Mais c’est un pas très important, au contenu solide. Pour en savoir plus, voir les derniers articles sur le site de Rénover Maintenant. Et pour ceux qui aiment la lecture : "la constitution de la 6e République", par Arnaud Montebourg et Bastien François, édition Odile Jacob.

La 6e, tout le monde en parlait déjà ? Oui, mais pas du tout la même ! La 6e de Bayrou, par exemple, n’a rien à voir avec la nôtre. C’est un projet mal ficelé, un étrange animal : voir une analyse de ce "dahu institutionnel" sur le site de la C6R.

Savourons donc ce moment où la 6e se profile à l’horizon ! Mais pour cela, il faut que Ségolène Royal soit élue présidente !

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