Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Une souris rose
  • : Chroniques ordinaires d'une socialiste de Haute-Garonne.
  • Contact

Paroles

On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire « bah,  c'est l'ordre des choses et nous n'y changerons rien », à partir du moment où l'on a senti que ce prétendu ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d'égalité et de solidarité qui vit en nous.

Léon Blum

Rechercher

Archives

22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 23:51

Juste pour le plaisir de partager des mots qui me parlent et me touchent.
Ecrits il y a quelques années, mais toujours de triste actualité.
J'aime cette manière de dire ces choses. Même si l'ensemble est plutôt fataliste. Ce qui est parfois la réalité, c'est vrai. Mais pas toujours.
Il me revient en mémoire une des nombreuses réunions syndicales à Villemur-sur-Tarn. La cgt de Molex, un délégué de la SBFM, venu exprès de Bretagne pour apporter son expérience et son soutien. La SBFM est depuis devenue Fonderie de Bretagne, reprise par Renault, avec tous les salariés, après des mois de rude bataille pour l'emploi. Une belle victoire, même si l'avenir est encore fragile. Les Molex n'ont pas obtenu ce que leur détermination aurait dû emporter, mais les machines sont là, les salariés aussi, les camarades encore et toujours revendicatifs, mardi dernier encore devant la Cité de l'Espace à Toulouse.
Chapeau bas pour tous ceux là, et pour tous les autres qui comme eux vivent ainsi debout.




Partager cet article
Repost0
21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 22:43

Alors là non ! Le coup de 2003, bis repetita ?
Je n'ai pas été trop surprise d'entendre François Chérèque commencer à céder du terrain avant même d'avoir commencé les négociations sur les retraites. C'est en effet en raison de l'attitude de la CFDT lors des grands mouvements contre la réforme Fillon de 2003 que j'ai, comme beaucoup alors, rendu ma carte pour adhérer à la CGT qui venait de se créer sur le site de Toulouse dans mon entreprise- pour cela, merci François, mais pour le reste, merci bien !
J'ai en revanche bondi en entendant la phrase de Martine Aubry reprise en boucle dans les média, semblant capituler d'avance sur la retraite à 60 ans. Merci à Benoit Hamon, porte parole du parti, tout de même, d'avoir réagi immédiatement en rappelant que ce n'était pas la position tranchée du PS, ni par sa direction, ni par ses militants.
Peut-être le sens de la phrase initiale, hors du contexte, a-t-il été un petit peu caricaturé. Il n'en reste pas moins que se positionner ainsi avant même de démarrer les discussions, sur un élément aussi symbolique, en donnant l'impression d'être prêt à reculer, ce dont évidemment la droite s'est emparé tout de suite, me semble incompréhensible. C'est aussi forcer les organisations syndicales à entrer dans ce débat sur la défensive et bien plus tôt que prévu.
Comme socialiste, je suis pour le moins perplexe. Comme syndicaliste, je suis furieuse.
Certes, il y a parfois, sur le dossier retraites, des positions corporatistes. Certes, la question n'est pas simple. Mais je crois surtout que certains s'acharnent à vouloir la rendre compliquée tout en proposant des solutions bien simplistes.
Pas besoin en effet d'être un grand mathématicien pour savoir qu'un raisonnement juste partant d'hypothèses fausses ou incomplètes aboutira forcément à une conclusion erronée.
Or, tout est fait par la droite depuis de nombreuses années pour marteler qu'il n'y a pas d'autres solutions que baisser les pensions (vous n'y pensez pas!), augmentez les cotisations (impossible) ou allonger la durée de cotisation (c'est donc la seule possibilité, entre la peste, le choléra et la grippe A, vous choisissez quoi ?). Ce qui me désole, c'est quand à gauche aussi on semble parfois oublier certaines réalités.
Par exemple, c'est bien gentil de parler de retraite à 61 ou 62 ans, quand l'âge moyen de départ effectif est autour de 58 ans, et quand on sait les difficultés de garder ou retrouver un emploi des plus de 50 ans. Dans le privé, ce n'est pas la loi, c'est l'entreprise aujourd'hui qui décide, et on sait comment ! Allonger la durée de cotisation et reculer l'âge légal de départ, c'est aussi en réalité conduire à une baisse du niveau des pensions.
On se demande aussi pourquoi le temps gagné par les progrès de la médecine en espérance de vie devrait se transformer en temps travaillé. Et les gains de productivité, ils servent à quoi ? Pour l'instant, à augmenter les revenus financiers, en témoigne l'écart croissant avec la part des revenus du travail. Une fatalité ? Non, le choix de certains.
On se demande encore pourquoi on ne parle que de dépenses et de démographie (ce qui de plus est contestable car des analyses montrent que le problème de vieillissement n'est qu'un pic à passer), mais pas d'autres recettes. L'emploi doit être le premier levier, bien sûr, car si on pense qu'un taux de chômage élevé est une fatalité, autant arrêter tout de suite de faire de la politique. Et l'assiette de calcul des cotisations, qu'on peut tout à fait élargir en faisant peser moins sur le travail, encore une fois. On oublie aussi ?
Alors bon, il faut être sérieux, et savoir de quoi on parle. Pénibilité, carrières longues, cas particuliers, certes. Mais d'abord les fondamentaux !
Pour finir quelques repères pour se raffraichir la mémoire :
- 1982, François Mitterrand, la retraite à 60 ans
- 1991, le livre blanc sur les retraites de Michel Rocard prépare le terrain...
- 1993, la réforme Balladur sur le régime général. Les salariés du privé paient très cher : passage de 37,5 à 40 ans de cotisations, calcul de la retraite sur les 25 meilleures années au lieu de 10 ( 25 ans !!! ) notamment.
- Gourvernement Jospin : rien ne se fait, merci Lionel
- 2003, lois Fillon. Les fonctionnaires passeront en 2008 à 40 ans de cotisations. 41 ans en 2012 comme pour le régime général ( 41 ans !!! la retraite à taux plein à 65 ans pour ceux qui démarrent comme moi à 24 ans après quelques années d'étude dont le rachat est à un prix prohibitif !). Bonjour le PERCO, des dispositifs pour faciliter la retraite par capitalisation arrivent.
- 2010, ... à nous tous de l'écrire !

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 22:57

Demain 19 janvier se tient à la Cité de l'Espace à Toulouse la réunion de synthèse publique dans le cadre des états généraux de l'industrie, pour ce qui concerne leur déclinaison régionale en Midi-Pyrénées.
Rappelons-nous, en 2009, boum, la crise, Nicolas Sarkozy découvrait les problèmes de l'industrie en France et décidait de lancer de quoi trouver une solution illico presto. Son ministre Estrosi découvrait, lui, ce qui se passait par exemple à Molex, le cas d'école, et décidait de faire semblant de trouver une solution dans le dos des salariés et de leurs organisations syndicales. Bref, beaucoup d'agitation.
Je caricature, je suis partisane, je fais un procès d'intention ?
D'accord, voyons le positif : on parle enfin de politique industrielle dans le débat public.
L'objectif annoncé était de "mettre en place une concertation très large, permettant de recueillir les contributions du plus grand nombre afin de définir les mesures d'une nouvelle politique industrielle en France". Ce dispositif devait permettre "de déterminer, avant le 15 décembre, les forces et faiblesses de l'Industrie en France puis de définir un plan d'actions détaillées en faveur d'une nouvelle politique industrielle en France."
La CGT a mis son poids sur cette question et a au moins obtenu cela. Cela fait suite à de nombreuses mobilisations l'année dernière, parfois défensives, suite à un certain nombre de plans sociaux emblématiques (Molex ou Freescale pour ne parler que des plus connus ici en Haute-Garonne), mais aussi offensives, comme par exemple le premier sommet social de la Mecanic Valley, organisé en octobre 2009 à Figeac et qui avait obtenu un beau succès, ou encore les 30 000 manifestants le 22 octobre à Paris pour une manifestation sur la politique industrielle.
Mais on ne peut que constater que le résultat est pour l'instant bien décevant.
Les états généraux ont été déclinés dans les régions, sous la forme d'ateliers de travail sur différents thèmes, le tout bouclé prestement, une réunion pour le diagnostic, une pour les propositions, avant la synthèse publique de demain.
Sur le site de la DRIRE, on trouve une synthèse des discussions des ateliers.
Il est facile de constater que c'est une vision très patronale, qui reflète d'ailleurs la composition majoritaire des participants à ces ateliers, et en conséquence la tonalité générale des débats.
C'est pourquoi, considérant que la parole des salariés n'a pas été entendue, la cgt appelle à un rassemblement, demain mardi 19 janvier, à partir de 9h00, devant la Cité de l'Espace.
Au PS, on parle aussi de politique industrielle, et c'est heureux.
Ce qui s'est passé à Molex ou à Freescale a ainsi été au moins l'occasion dans la Fédération de Haute-Garonne d'aborder concrètement ces questions qui ont souvent été, selon moi, peu ou mal appréhendées par un parti où les salariés du privé et de l'industrie sont sous-représentés. Au plan national, lors des journées parlementaires à Toulouse, j'avais accompagné Guy Pavan et Denis Parise, syndicalistes tous deux également emblématiques du combat de Villemur, qui avaient accepté d'être auditionnés par la commission des affaires sociales. De quoi remuer les parlementaires et peser sur les débats, avait dit la rapporteuse.
Le Bureau National s'est exprimé récemment sur les Etats Généraux par un communiqué.
Il y a vraiment matière à réfléchir sur ces questions. Et beaucoup à agir pour que les dogmatismes du Medef, qui ont les leviers pour se répandre dans les têtes et la puissance dans certains lieux de pouvoir dont les représentants des salariés sont écartés, puissent être contrecarrés.

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 22:57

nosdeputes.png

Connaissez-vous NosDéputés.fr ?
L'adresse a commencé à circuler l'année dernière, parmi les parlementaires bien entendu mais aussi parmi les militants politiques. Mais je ne suis pas certaine que cela soit encore bien connu. Je n'ai pas souvenir que les médias s'en soient énormément fait l'écho.
Le site se veut un observatoire de l'activité parlementaire. Je le trouve intéressant, dans la mesure où il ne fait que présenter une collecte de données sur la présence ou les interventions des députés. La méthode est clairement expliquée, les limites également, les questions soulevées sont abordées.
Pas de démagogie ni d'antiparlementarisme là-dedans. Pas d'analyse, juste des éléments. A chacun de se faire son interprétation.
Son utilisation est très simple. On peut y rechercher un député particulier, regarder tous les députés d'un département, consulter la synthèse pour l'ensemble des députés.
Pour chaque député, on peut se faire très rapidement une idée de son activité.
Un exemple, au hasard, tiens : Cathy Lemorton, députée de la 1ere circonscription de Haute-Garonne. On voit vite que c'est bien rempli, des pics partout, on repère par les mots clés nombreux les thèmes des interventions. Prenez un autre exemple, tiens, là c'est plus plat...
Un outil utile, citoyens, qu'en pensez-vous ?

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 22:36

on_rg.JPG

on_mn.JPG
on_psn.JPG


Bousculade autour des mangeoires toute la journée - et encore, les mésanges s'étaient éclipsées pendant la séance photo. C'est qu'il fallait gonfler les plumes pour lutter contre la neige tombée doucement mais sûrement tout ce samedi et un vent léger mais glacial.
Du coup, pas question d'aller à Villemur comme prévu.
Le comité de soutien et l'association des salariés "Solidarité Molex" organisaient en effet une réunion pour la création d'un collectif pour la ré-industrialisation du bassin de Villemur-sur-Tarn.
Je devais y aller avec Xavier Petrachi, coordinateur régional de la Métallurgie CGT. Si souvent nous avons fait cette route Toulouse-Villemur depuis novembre 2008 qu'un peu de neige ne nous aurait pas fait renoncer. Mais là, pas la peine, la vision de la campagne et les coup de téléphone des camarades, aussi bloqués chez eux, nous ont convaincus que c'était bien risque inutile. Si la réunion s'est tenue, puisqu'elle ne pouvait être reportée facilement, ça aura été a minima, avec ceux qui habitaient à côté.
Mais ce n'est que partie remise sans doute, et quoi qu'il en soit, on continue encore et toujours à se tourner vers l'avenir à Villemur. Exit Molex, maintenant voyons comment construire autour de VMI (pour Villemur Industries) qui a redémarré.
A la CGT, qui s'est toute entière engagée derrière les camarades et les salariés de Molex, on ne baisse pas les bras, même s'il faut bien regarder la situation telle qu'elle est. Après l'acceptation le pistolet sur la tempe du protocole de reprise signé de manière indigne dans le dos des salariés, dont Christian Estrosi se gargarise, mauvaise conclusion après la fatigue et le stress de 11 mois de lutte acharnée, il a tout de même fallu encaisser le coup, digérer, et se reconstituer en quelque sorte.
Mais "les Molex" sont toujours là.
Mercredi encore, nous étions à la Bourse du Travail, dans les locaux de l'Union Départementale CGT de Haute-Garonne, pour une réunion de travail. Tant et tant de mois après, en prenant ce petit café place Saint-Sernin avec Guy Pavan et Denis Parise, j'ai pensé à tout ce chemin parcouru, tous ces moments partagés, tendus, émouvants, drôles, chaleureux, décevants, rageurs. Je regrette, prise par l'action syndicale et politique, de ne pas m'être astreinte à trouver le temps de raconter ici sur ce blog tout ce que j'ai véçu de ce formidable combat à Villemur dans mon engagement syndical, comme dans mon engagement socialiste en tant que déléguée fédérale à l'industrie et aux entreprises. Mais j'y reviendrai plus tard, c'est promis.
Pour s'informer de l'intérieur, je vous recommande de nouveau  le blog d'Alexis Antoine. Alexis, jeune ex-salarié de Molex, et jeune syndiqué CGT, a mis son énergie et sa colère dans ce blog très complet et qui lui ressemble. Et pour l'historique médiatique le blog molex-villemur.com .
A suivre donc ...

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 23:11

regard.jpg

2010, 5e jour. Les voeux se succèdent.
Les essentiels, ceux qui portent amour, affection, amitié, camaraderie, fraternité, bienveillance, chaleur, énergie.
Les voeux politiques qui se bousculent dans ma boite aux lettres ou dans ma messagerie sont les plus amusants et les plus variés : petit mot personnalisé,  ou strict minimum politiquement correct qu'il faut bien envoyer à un membre du Bureau Fédéral ? de qui la citation cette année ? la photo de l'élu-e ou celle de son territoire ? ... Je taquine, un peu, mais je ne blâme personne car je conçois que l'exercice puisse tout de même être un peu lourd. Et nombreux sont ceux qui sont sincères, malgré tout je le sais.
Mais les voeux syndicaux ont été sans nul doute les plus chaleureux et les plus énergisants cette année. Ils sont le fruit des combats menés, certains durement, certains humblement, dans la lumière médiatique ou dans l'ombre des entreprises. Ils mèlent un peu de solennité de ceux qui parlent de travail et de justice sociale, et savent bien la difficulté comme la nécessité de ces luttes, et le rire de ceux qui savent aussi qu'ensemble, on peut beaucoup. Ne serait-ce que se tenir humainement chaud, et rencontrer de belles âmes et de grands bonhommes (ou bonnes femmes, mais désolée les filles, dans les industries de la métallurgie on croise plus de métallos que de métallottes, comme on dit), ce qui est déjà beaucoup.
Merci mes camarades, pour tout cela, et confiance pour tout ce que nous ferons encore ensemble.
Pour une année de paix, une année joyeuse malgré les difficultés qui ne manqueront pas, nous le savons bien, une année chaleureuse, une année combative, une année active et douce à la fois.
Bonne année à vous qui me lisez ici !

Et un sourire
La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il ya toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un coeur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie à se partager.


Paul Eluard, Le Phénix
Partager cet article
Repost0
20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 12:54

pattes neigeBlancheur immaculée ce vendredi matin autour de la maison, à peine pointillée par quelques traces de pattes. Leurs propriétaires à plumes ou à poils roux semblaient comme tous les toulousains très perturbés par ces quelques centimètres. Ambiance cotonneuse, et pagaille monstre dans toute l'agglomération. Déjà que la moindre pluie, un accident sur la rocade, ou un nouveau chantier sur quelques mètres dans une zone d'activité peuvent générer des blocages en cascade ... Alors la neige, en même temps que le métro en rade pour cause de grève à Tisséo, belle panique (à tous points de vue d'ailleurs...) ! Je ne sais pas si les routes secondaires avaient été traitées, en tout cas rien n'y paraissait et ça glissait méchamment dans nos villages. Grosse galère pour ceux qui ont dû se risquer à tout prix sur les routes, et matinée blanche, si j'ose dire, pour les autres qui sont restés bloqués chez eux.
Blanchis aussi le même matin, par la commission des sanctions de l'AMF, tous les dirigeants d'EADS mis en cause pour délit d'initié, après avoir vendu leurs stocks-options peu avant l'annonce des retards de l'A380 en 2006. Louis Gallois s'est empressé d'envoyer l'après-midi même aux salariés du groupe un message rose de plaisir. Cette conclusion en appelle d'autres du même style, se réjouit-il, saluant l'indépendance ou la crédibilité, je ne me souviens plus exactement, de l'AMF. Présomption d'innocence, avait-il déjà rappelé. Il est vrai. La presse bien que prudente n'est en général pas du même avis : coup de théâtre, indulgence avec les puissants, coup sévère pour la crédibilité de l'AMF, étrange, perplexe, sont les mots qui reviennent. No comment. Bon, à quand la suppression des stocks-options pour éviter tout ça ?
Blanchi lui aussi juste avant, Julien Dray. Ou plutôt, un "rappel à la loi". Jolie formule. S'agit-il d'un ado que l'on gronde après un petit délit ? J'ai un peu de mal à suivre, mais ça doit être normal, je ne suis pas juriste. Mais politiquement la question n'est pas là.
Je comprends que Julien Dray se soit défendu et certainement faut-il faire attention à respecter la présomption d'innocence aussi pour les responsables politiques. Il serait sinon si facile de briser un engagement en jetant en pature de simples suspicions voire même une rumeur manipulatoire. Mais ce qui m'attriste, c'est que compte tenu du contexte, l'évidence ne s'impose pas, ni à lui, ni à tous. Quel besoin a donc un député, présent depuis longtemps en politique, d'être aussi et encore conseiller régional ? Là encore, je ne juge pas l'homme qui s'accroche, mais c'est le système qui me désespère. Le cumul des mandats, certes, a de plus en plus de plomb dans l'aile, et ce fut quand même du bonheur que ce questionnaire militant voté dans les sections, et malgré les réactions conservatrices que cela a suscité, le net résultat, sans contestation possible. Mais quelle fatigue de voir à quel rythme d'escargot les choses avancent sur ces questions.
Pas vraiment blanchi, Georges Frêche, mais en tout cas un blanc-seing puisque le PS décide de le laisser conduire la liste des Régionales. Mais comment peut-on ? Respect du vote des militants, ce n'est pas la première fois qu'on entend ce leitmotiv. A géométrie variable d'ailleurs, car il est bien des fois où d'un bureau parisien on décide à l'inverse de ce que les militants sur le terrain choisissent... Mais franchement, arrêtons de nous cacher derrière notre petit doigt. Le principal problème, ce n'est pas Georges Frêche, c'est le système qui le soutient et le maintient en place. C'est le fameux "on ne peut pas risquer de perdre" ... la région, le département, la circonscription, la mairie... qui fait qu'on est prêt à tout accepter, même les couleuvres les moins avalables. Poids du notable, clientélisme, cartes alimentaires, petit monde clos et verrouillé. Combien de temps faudra-t-il encore supporter ça ? De l'air ! Peut-être y en a-t-il d'autres, moins connues, mais je n'ai entendu que la voix d'Arnaud Montebourg dans un sens qui me convienne. Il n'est peut-être pas parfait cet Arnaud, comme tout humain, mais enfin rien que pour ce genre de réactions il conserve mon amitié politique et je suis contente que nos chemins se soient croisés. Hélas, à la question "Georges Frèche est-il soluble dans la rénovation" la réponse a été donnée. 
Rénovation, vous avez dit rénovation ? La rénovation de l'escargot oui !

Partager cet article
Repost0
13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 17:19

LesMottes
Les Mottes, Limoges.
Le pas du paysan sur la terre de Vendée, celle qui a le coeur socialiste, poules, lapins, canards, cochons et vaches, la côte de Saint-Jean-de-Beugné, les poissons de la Smagne, une partie de boules, le bruit de la belote, une petite vigne de "Léon Milleau", la soupe à l'heure solaire et une sauce aux lumas, bé dame.
Une grande maison pleine de recoins, des livres et des revues, le sapin à Noêl et les repas du dimanche, des bottes Baudou dans un grand entrepôt, un mystérieux grenier, les petits poissons en chocolat à Pâques, des fleurs à faire éclater dans le bout de jardin, une chambre d'étudiante.
Je suis le fruit de mes choix, de l'école de la République et du chemin de ceux qui sont venus avant moi.
Une fois n'est pas coutume, quelques mots, à la mémoire de mes grands-parents.

Hommage à la vie

C'est beau d'avoir élu
Domicile vivant
Et de loger le temps
Dans un coeur continu,
Et d'avoir vu ses mains
Se poser sur le monde
Comme une pomme
Dans un petit jardin,
D'avoir aimé la terre,
La lune et le soleil
Comme des familiers
Qui n'ont pas leurs pareils,
Et d'avoir confié
Le monde à sa mémoire
Comme un clair cavalier
A sa monture noire,
D'avoir donné visage
A ces mots : femme, enfants,
Et servi de rivage
A d'errants continents,
Et d'avoir atteint l'âme
A petits coups de rame
Pour ne l'effaroucher
D'une brusque approchée,
C'est beau d'avoir connu
L'ombre sous le feuillage
Et d'avoir senti l'âge
Ramper sur le corps nu,
Accompagné la peine
Du sang noir de nos veines
Et doré son silence
De l'étoile Patience,
Et d'avoir tous ces mots
Qui bougent dans la tête,
De choisir les moins beaux
Pour leur faire un peu fête,
D'avoir senti la vie
Hâtive et mal aimée,
De l'avoir enfermée
Dans cette poésie.

Jules Supervielle



Mai69_6_MarieJardinLmges.JPG




Partager cet article
Repost0
6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 12:23


Bon, je me décide.
Il serait bien curieux sur un blog politique de ne pas parler des élections régionales dans les prochains mois. C'est pourtant ce que je compte faire. Silence radio, en tout cas sur la Haute-Garonne et Midi-Pyrénées. Il me semble donc devoir en donner la raison, et qu'on n'en parle plus.
D'un autre côté, je n'ai jamais considéré qu'un blog doive être un déversoir à état d'âmes. Ca ne me semble ni intéressant, ni correct. C'est pourquoi j'ai hésité à écrire ce billet, et c'est pourquoi je serai aussi brève que possible.
Pour emprunter à Benoit Hamon une formule lapidaire qui a fait parler sur twitter, après l'élection européenne qui l'a vu ne pas être réélu, mon état d'esprit au soir du Conseil Fédéral où était soumise la liste finale de Haute-Garonne, élaborée la veille en commission électorale jusque très tard dans la nuit : a connu meilleur jeudi ...
Alors oui, j'étais sidérée et dépitée en même temps que passablement en colère.
Alors oui, j'étais candidate à la candidature sur la liste de Martin Malvy.
Alors oui, je fais partie de ceux dont la candidature a été souhaitée et qui au final sont passés en peu de temps d'une position éligible à la disparition pure et simple.
Alors non, je ne m'étalerai pas ici à en donner les raisons ni à développer ce que je pense de la manière de fonctionner du PS. Ce que j'avais à dire, je l'ai dit, et écrit, à qui de droit, dans mon parti. J'ai expliqué pourquoi, au delà du résultat, j'ai surtout été déçue, tout autant que blessée, de la manière.
Je dois dire que j'ai été touchée d'un certain  nombre de réactions de camarades. Je tiens à les en remercier ici de nouveau très amicalement. Dans ce monde si dur, un peu de respect, d'estime, de camaraderie, d'humanité tout simplement, ça fait du bien.
Je sais que cela peut aussi susciter des commentaires désagréables. Je ne les crains pas, ayant déjà connu de multiples exemples de petites mesquinenies comme de grandioses trahisons. Toute personne qui agit publiquement s'expose à la critique. Tout responsable politique, quel que soit son niveau, s'expose aux commentaires acerbes y compris dans son dos, et tout particulièrement dans son propre camp ! Ce n'est pas bien grave. Il y a tellement d'autres choses qui méritent qu'on y passe de l'énergie qu'il vaut mieux simplement laisser dire.
Je pense aussi qu'il faut être cohérent, savoir tirer les conséquences et faire des choix. La fidélité à ses idées et le respect de son camp, face à la brutalité de l'adversaire, ne veulent pas dire pour autant tout accepter. Je ne suis pas allé voter le 3 décembre en section. D'abord parce que j'étais malade, mais surtout parce qu'il faut tout de même être logique et sans hypocrisie.
Soyons clairs, je l'ai écris, il y a tellement à faire par ailleurs, syndicalement pour ce qui me concerne, que personne ne sera surpris que je consacre en priorité mon temps à ces combats, où je trouve action concrète et fraternité. Je connais des camarades à la cgt qui sont plutôt contents que je ne sois pas happée par la politique, dans un sens...
Mais, je cite un camarade militant socialiste que j'estime et qui se reconnaitra : je méprise le chantage politique et ceux qui le pratiquent. Socialiste je suis, socialiste je reste. Je ne veux pas non plus interférer avec la campagne.
Voilà pourquoi je choisis tout simplement le silence sur ce sujet, en tout cas localement. Car pour le reste, je conserve mon intérêt pour la politique et ma liberté de parole.

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 09:18

Ne soyez pas surpris de quelques perturbations temporaires sur l'apparence de ce blog, quelques aménagements sont en cours.
null

Et bien voilà c'est fini, j'ai pris mon temps mais tout arrive !
Blog remis au carré et avec une nouvelle palette de couleurs ...

J'espère que ça vous plaira et notamment à ceux qui trouvaient le rose précédent trop vif pour être bien lisible.
A bientôt !

Partager cet article
Repost0